Voir le futur tramway et le bus à haut niveau de service fonctionner de manière sûre, efficace et fiable : telles sont les raisons d’être de tous les “systèmes” qui vont devoir être déployés petit à petit. De la très haute technologie.

Nous voilà à l’heure d’un sujet absolument invisible du grand public et pourtant hautement technique, dont l’importance est capitale pour le bon fonctionnement des deux futures lignes que sont la ligne B du tramway et la ligne D du bus à haut niveau de service.
C’est ainsi que Yohann Nédélec, vice-président de Brest métropole en charge des mobilités, réussit à vulgariser la notion des “systèmes”, qui vont petit à petit se déployer pour accompagner la mise en service du projet Mon réseau grandit, toujours programmée en février 2026.
De nombreuses technologies à tester
Signalisation ferroviaire et routière, apport en énergie pour le matériel roulant, équipements d’information aux voyageurs, géolocalisation, éclairage public, gestion des priorités aux carrefours…
La liste est longue, de ces “systèmes” actuellement en cours de tests chez les six entreprises à qui a été confié le développement de toutes ces technologies. « Tout cela se fait en temps “masqué” mais est parfaitement anticipé », poursuit l’élu.
Assurer un service fiable et sécurisé
« Parallèlement aux travaux sur site qui avancent bon train, le projet Mon réseau grandit est en effet rentré dans cette étape hautement complexe des équipements qui formeront un maillon nécessaire au bon fonctionnement des futures lignes, appuie de son côté Mostafa Barati, en charge du dossier. Le but étant de donner à l’exploitant tous les moyens de gérer le réseau de manière fiable et sécurisée. »
Ce qui signifie notamment :
- Assurer la ponctualité et la régularité de service
- Permettre la réactivité du dispositif en cas d’incident
- Relayer la bonne information aux voyageurs
- Permettre les communications entre les conducteurs et le centre de contrôle…
Quelques chiffres
Un travail de l’ombre absolument titanesque et réclamant donc de nombreux allers-retours entre les entreprises en charge de ces divers outils de pointe, dont le déploiement est estimé à quelque 22 millions d'euros.
Le tout devant être quasiment prêt pour octobre, quand sonnera l'heure des premiers tests des deux nouvelles lignes en conditions réelles.
En quelques détails, cela donne quelques chiffres impressionnants :
- 300 poteaux de lignes aériennes de contact à installer, pour permettre à la ligne de tram d’être alimentée en énergie
- 380 supports à feux à installer
- 13 carrefours à équiper sur la ligne D du bus à haut niveau de service
- 27 carrefours à équiper pour la ligne B du tram
- 50 kilomètres de fibre optique à tirer
- 84 caméras à installer sur l’ensemble du nouveau réseau…