Mon réseau grandit et ça se voit !
Le chantier de développement du réseau de transports en commun de Brest métropole avance à pas de géants. Dans les semaines et mois qui viennent, il va redessiner l’espace public. Premiers essais en septembre 2025.
Renforcer la qualité de vie
François Cuillandre, président de Brest métropole
« Avec la seconde ligne de tramway et le bus à niveau de service, nous renforçons un peu plus la qualité de vie de nos habitants, de nos visiteurs, de nos étudiants avec le choix affirmé de mettre à quelques minutes de la gare et du centre-ville des quartiers à forte densité, notamment Bellevue et Lambézellec, l’université ou encore l’hôpital. »
Calendriers respecté
L’interruption de service du tram durant six semaines cet été a permis de faire un pas de géant dans la préparation du chantier. Une pause nécessaire, tout à la fois pour améliorer la gestion et le service des lignes de tram A et B en 2026, mais aussi pour effectuer les premiers travaux de maintenance de la ligne A, dix ans après sa mise en service. C’est ainsi qu’une portion des rails au niveau de la remontée de la rue de la Porte a pu être remplacée. La pente et la courbe de cette portion créent une tension maximale sur le métal, et l’heure était venue de procéder à un renouvellement. C’est donc reparti pour plusieurs années.
« Les chantiers menés cet été ont permis de réaliser des opérations importantes, en préparation de la connexion des deux lignes de tramway, notamment. Les travaux avancent bien, le calendrier est respecté et les premiers essais pourront se dérouler comme prévu à l’automne 2025 », souligne Yohann Nédélec, vice-président de Brest métropole en charge des déplacements.
Premiers rails…
Mais concernant le chantier actuel de Mon réseau grandit, ce sont surtout des travaux liés à la circulation qui ont pu être mis en œuvre cet été. Notamment du côté de l’avenue Clemenceau, avec les travaux - impressionnants - de préparation du raccordement des deux lignes de tramway.
Dans le même temps, les premiers rails ont également été posés à Bellevue, donnant enfin corps à la future ligne B. « Les premières bordures sont posées, la ligne commence enfin à sortir de terre ! », confirme Caroline Vilotich, directrice adjointe de Mon réseau grandit, chez Brest métropole aménagement.
Autres grands travaux effectués cet été : le réaménagement du poste de commandement des lignes de tram, au dépôt de Thalès, qui permettra de piloter les lignes A et B, dès les premiers essais prévus dans un an. Enfin, un poste de commandement de secours a aussi été aménagé, à Kergonan, afin de prévoir un pilotage de substitution en cas d’incident.
L’été a aussi été propice à l’avancée des chantiers les plus impressionnants : la construction des deux nouveaux ponts qui verront passer la ligne B, en parallèle du pont Schuman, et à Kergoat. Les fondations ont été posées et le dernier trimestre à venir verra les piles des deux ouvrages d’art s’élever. Le tout pour une métamorphose en direct du paysage urbain, notamment avec le pont jumeau de Schuman, qui va s’élever à quelque 38 mètres de hauteur !
… et première station du BHNS
Côté BHNS, la dynamique est la même : la future station du Bus à haut niveau de service, avec sa voie dédiée, sera livrée. Et dès ce mois de septembre, les travaux d’aménagement de la ligne battront leur plein, côté Lambézellec comme côté centre-ville.
Les travaux de construction de la station de départ commune tram/BHNS sont quant à eux programmés pour la fin de l’année, en lieu et place de l’ancienne gare routière.
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Le pont de Villeneuve est en cours de renforcement et d'élargissement. - ©Damien Goret -
Le pont de Kergoat sort de terre, contribuant à modifier profondément le quartier de Bellevue - ©BMa
Top départ début 2026
2024 va donc rimer avec de grands travaux plus que parlants, qui vont dégager l’horizon et donner une idée bien concrète du réseau de transports en commun de Brest métropole : premières rotations quotidiennes prévues en février 2026 !
« Ce projet d’envergure, le premier du mandat en termes de budget, est un des maillons essentiels de la desserte de nos quartiers et du développement de transports publics respectueux de l’environnement et accessibles à tous », rappelle François Cuillandre, président de Brest métropole.
C’est quoi un BHNS ?
Un Bus à haut niveau de service. C’est-à-dire : un véhicule plus long que les bus traditionnels, pouvant accueillir jusqu’à 120 passagers. Il dispose d’une voie dédiée lui permettant de circuler rapidement. Chaque station du BHNS est pensée pour offrir un niveau de service équivalent au tramway, avec une accessibilité optimale.
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28
rames en 2026
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2
nouveaux ponts, Schuman et Kergoat
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17
minutes de trajet du CHRU à la gare
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16
minutes de Lambézellec à la gare en BHNS
Des ouvrages XXL
Le passage de la ligne B du tramway nécessite de révolutionner l’existant. C’est le cas, notamment, du côté de l’actuel pont Schuman, qui relie le centre-ville de Brest au quartier de Bellevue, via la place Albert 1er.
Là, en parallèle de ce pont (bâti entre 1962 et 1963) qui n’aurait pu supporter seul le passage de la ligne de tram, la construction de son jumeau a débuté en juin. Long de 205 mètres et d’une largeur de 12 mètres, il sera érigé d’ici mi-2025 pour un coût de 12 millions d’euros. La ligne B du tram l’empruntera, et il se partagera avec des cheminements piétons et une piste cyclable unidirectionnelle en direction de Brest-centre.
Autre nouvel ouvrage d’art attendu : celui de Kergoat (photo), pour un peu plus de 2 millions d’euros. Sur 56 mètres de long et 15 de large, il permettra aux rames de la nouvelle ligne d’enjamber le vallon de Normandie, dans le quartier de Bellevue. Piste cyclable bidirectionnelle et cheminement piétions sont au programme de ce « pont qui va littéralement transformer un quartier qui est lui-même en train de changer de visage dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain », a rappelé François Cuillandre, président de Brest métropole, le 1er juillet 2024, en posant la première pierre du pont de Kergoat.
Élargissement, renforcement. Voilà, en deux mots, le résumé des travaux actuellement engagés sur les ponts de la Villeneuve, qui assure la liaison jusqu’à l’hôpital de la Cavale Blanche, et Clemenceau, au niveau de la place de la Liberté.
Côté Cavale Blanche, c’est donc un chantier éminemment technique qui a débuté en avril, puisque le pont de la Villeneuve va être renforcé et élargi de quasiment deux mètres, permettant alors d’y voir circuler tout à la fois les voitures, le tramway, les piétons ainsi que les cyclistes et autres adeptes des mobilités douces.
Pour un budget de quelque 6 millions d’euros hors taxes, l’ouvrage, dont la construction remonte à 1983, va se refaire une beauté et faciliter les déplacements des patients vers le CHRU de la Cavale Blanche, tout comme ceux de ses 4 000 salariés.
Du côté du pont Clemenceau, les travaux ont démarré en mai.
Objectif : renforcer la structure qui enjambe le passage Jean Monnet, avant de créer une passerelle de quelque 2 mètres de large, côté Liberté. Ces travaux, chiffrés à 1 million d’euros, permettront à l’avenue d’accueillir tout à la fois tram, bus, voitures, piétons et cycles.
Le tout avec une petite coquetterie appréciable : la passerelle sera habillée d’un inox polymiroir, pensé sur le principe de l’origami, sur lequel rayons de soleil et bleu du ciel viendront se refléter. Livraison prévue en mai 2025.
Un site internet dédié aux travaux
Retrouvez le détail des travaux de la ligne B sur le site Mon réseau grandit. Une appli vous permet de suivre les chantiers.
D’après l’Adeupa, l’ensemble des travaux correspond à 1,2 million d’heures de travail sur trois ans. Une bonne nouvelle pour l’économie locale, avec des postes à pourvoir dans de nombreux corps de métier. Dès 2023, les travaux de remplacement des réseaux ont généré 250 emplois directs. Mais c’est cette année, avec les travaux d’infrastructures, que l’activité sera la plus forte, avec plus de 300 emplois directs.
Volonté de la collectivité : une partie de ces heures de travail est ou sera réalisée par des personnes éloignées de l’emploi, via ce qu’on appelle la clause d’insertion (60 000 h). « Cela constitue l’une des très grosses opérations en matière d’insertion, avec les opérations de renouvellement urbain », note Tancrède Chauvière, de Défis emploi.
Opportunité de recrutements
Lauréat des lots concernant la pose des rails et des voies tram et BHNS, le groupe Colas embauche ainsi actuellement 15 personnes dans un parcours qualifiant, via la clause d’insertion. « Pour des secteurs comme les nôtres, en tension, c’est une vraie opportunité de recrutement. Dans notre agence brestoise, nous avons six salariés déjà issus de ce parcours », se félicite Pierre Cariou, responsable de l’agence Colas à Brest.
Le bourg de Lambézellec, où le bus à haut niveau de service (BHNS) disposera de son terminus, devrait arborer son nouveau visage aux alentours de la fin octobre, pour des travaux qui ont démarré en mai.
L’actuelle place des FFI sera alors fin prête pour accueillir la ligne du BHNS, dont la mise en service est programmée début 2026.
Environ cinq mois auront donc permis de mener l’entièreté de ce chantier de façade à façade, avec reprise des trottoirs, de la voirie ou installation d’une station évolutive pour les vélos, au niveau de la place des FFI.
Les travaux nécessaires aux 4,3 kilomètres de cette ligne D du BHNS (depuis la gare en passant par le boulevard Clemenceau, la rue Donnart ou le boulevard Léon Blum) concernent la rue Lesven, d’une part, et la rue de Glasgow, d’autre part. Deux fronts de travaux distincts qui démarrent à la rentrée jusqu'aux envion de fin 2025.
