Voitures épaves : la ville de Brest prend la main

Publié le 03/09/2025

A compter du 8 septembre, les services de la ville de Brest seront en charge de l’enlèvement des véhicules hors d’usage sur la voie publique. Objectif : plus d’efficacité et de rapidité de traitement.

Un véhicule épave sur le pont d'un camion de fourrière
A compter du 8 septembre, la ville de Brest prendra en charge les véhicules hors d'usage stationnés sur la voie publique. - ©Elisabeth Jard

Mercredi 3 septembre, 9 heures. Sur le parking de Kerfautras, les véhicules de fourrière s’activent, entourés de motards de la Police nationale. Objectif : l’enlèvement de voitures épaves, abandonnées là depuis des semaines. 

Les véhicules hors d’usage constituent un problème majeur pour nos concitoyens. Avec l’Etat, nous avons donc décidé de gérer au mieux ce sujet qui dépendait jusque-là de la police nationale. Les services de la ville vont prendre en charge ces véhicules épaves, via un prestataire extérieur, a annoncé François Cuillandre, maire de Brest, lors de l’opération du 3 septembre. 

Un renfort apprécié

Ces quatre dernières années, la police nationale a en effet dû gérer entre 2 300 à 3 800 enlèvements de véhicules par an, qu’il s’agisse de voitures en stationnement dangereux ou très gênant, ou de véhicules incendiés, abandonnés etc… « L’accord passé avec la ville de Brest va décharger la police de cette mission où elle n’a pas de valeur ajoutée. A l’année, cela représente deux postes de fonctionnaires d’Etat en plus à Brest », apprécie Jean-Philippe Setbon, sous-préfet de l’arrondissement de Brest. 

 

La Brigade de tranquillité urbaine à la manoeuvre

Concrètement, l’intervention de la ville de Brest se fera via la Brigade de tranquillité urbaine (BTU), qui se rendra sur site suite à un signalement, et travaillera ensuite en lien avec la Police nationale

  • Si le propriétaire du véhicule d’usage est identifié, une lettre de mise en demeure lui sera adressée, pour enlèvement dans les 10 jours. Si l’intéressé n’a pas dégagé le véhicule dans ce délai, la Brigade fera intervenir un prestataire extérieur, pour enlèvement, stockage, et expertise avant destruction ;
  • Si le propriétaire ne peut être identifié, la brigade de tranquillité urbaine saisit directement le prestataire en vue de l’enlèvement et de la destruction. 

Plus de 200 véhicules d'ici la fin d'année

Ce nouveau système vise à dégager plus rapidement les véhicules hors d’usage de la voie publique : « On vise un délai de 48 heures », relève Gaël Quénéhervé, à la BTU. 
A noter que si le propriétaire du véhicule est identifié, il devra rembourser les frais d’enlèvement et les frais de garde. Si le propriétaire n’est pas connu, la charge reviendra à la ville de Brest. 

Cette nouvelle mission dévolue à la ville dispose d’un budget de 40 000 euros jusqu’à la fin de l’année 2025, permettant l’enlèvement de 200 à 250 véhicules. 

Comment signaler une épave ?

Si la demande ne relève pas des compétences municipales, elle sera redirigée vers la police nationale, sans que l’usager ne doive saisir sa demande une seconde fois. 

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