A la rentrée 2026, la restauration collective de la ville de Brest sera gérée sous la forme d’une société publique locale. Le but : reprendre la main sur la qualité de service et la maitrise des coûts.
A Brest, l’enjeu a toujours été de maitriser ce qu’on met dans l’assiette des enfants qui mangent à la cantine.
C’est par ces mots que Yann Guével, adjoint au maire de Brest en charge des finances, précise les contours de la décision qui va voir, à la rentrée 2026, une société publique locale reprendre la main sur la restauration collective.
En 2022, repose de son côté François Cuillandre, maire de Brest, une délégation de service publique (DSP) avait attribué au groupe Elior et à sa société dédiée “Brest même restauration” la restauration périscolaire et extrascolaire de la ville de Brest, ainsi que le portage de repas à domicile du CCAS. Mais l’exigence de qualité et d’accessibilité que porte notre collectivité ne correspond plus aux capacités de ce type de grandes DSP.
Quelques chiffres
La restauration collective à Brest, c’est :
- 6 000 repas enfants par jour
- 170 repas en portage à domicile
- 4 millions d’euros de budget pour la ville
- 80 % de bio dans les assiettes
- Une volonté de structurer des filières de production locale
- 30 % des familles payant moins d’1,5 euro par repas, dont 15 % en gratuité
« Des difficultés sont nées peu après la signature de cette DSP, poursuit l’édile. Plusieurs discussions ont eu lieu mais n’ont pas permis de corriger le tir. Un accord a donc été trouvé avec Elior pour mettre fin à cette DSP de manière anticipée, puisqu’elle courait normalement jusqu’en 2029. »
Une gestion “à la brestoise”
Décision a donc été prise de donner naissance à une société publique locale (SPL), qui pourrait être créée début 2025, pour être opérationnelle à la rentrée scolaire 2026.
La ville de Brest en serait l’actionnaire largement majoritaire, en compagnie de Brest métropole au titre de son projet alimentaire de territoire et de toutes communes ou groupement de communes qui souhaiteraient y prendre part.
« D’autres collectivités ont déjà opté pour ce modèle, analyse de son côté Emilie Kuchel, adjointe au maire en charge de la politique éducative. Celui-ci nous permettrait de reprendre une gestion “à la brestoise”, réactive, en mesure de faire naître des filières locales, de faire vivre les producteurs. »
« Passer à une gestion plus locale de notre restauration collective, ce sera garantir le niveau de qualité que la collectivité ambitionne », conclut de son côté Karine Coz-Elléouet, première adjointe au maire.