Démarche lancée en cette année 2024-2025 dans le cadre du dispositif Cité éducative Bellevue-Keredern, le réseau langage veut accompagner de manière préventive le développement du langage chez les 0-4 ans.
L’expérimentation, déjà déployée au Québec, est d’ores et déjà très observée. Car la ville de Brest compte vraisemblablement parmi les premières villes françaises à la tester.
Son but : accompagner de manière préventive le développement du langage chez les petits de 0 à 4 ans grâce à la coordination de nombreux acteurs, et tenter d’apporter des réponses à la problématique actuelle d’accès aux soins en orthophonie, et, plus largement, de soutenir le développement du langage.
C’est une démarche qui s’appuie sur les neurosciences, pose Fragan Valentin-Leméni, adjoint au maire en charge de la promotion de la santé, qui soulignent l’importance cruciale des premières années de vie pour le développement du langage.
"Or, un diagnostic a été mené dans les quartiers prioritaires brestois, et il a fait remonter de vraies difficultés d’acquisition des activités langagières. Le réseau langage que nous avons créé vise à mieux coordonner les acteurs autour de la petite enfance, histoire d’anticiper les éventuels problèmes futurs."
Différents financements
Financée par la ville de Brest, le dispositif Cité éducative, octroyé aux quartiers de Bellevue et de Keredern depuis 2022, et l’ARS, l’opération doit permettre d’aider les enfants dans leur développement :
- A très court terme, avec un impact positif global sur les petits
- A court terme, avec une prévention accrue des retards de langage ou une réduction de la sévérité des troubles
- A moyen et long terme, avec la possibilité de favoriser la réussite scolaire
Professionnels, parents, enfants
« On sait que le langage est un enjeu fort chez les petits, souligne de son côté Emilie Kuchel, adjointe en charge de la politique éducative. C’est pour cette raison que le réseau est soutenu par la ville, dans le cadre de son projet Grandir à Brest. Y sont réunis tous les acteurs possibles de la petite enfance, des orthophonistes aux structures de quartier, jusqu’aux enseignants ou aux médiathèques, dans le but de construire quelque chose de cohérent. »
D’abord déclinées auprès des professionnels, qui gagnent ainsi en compétences, puis des parents, et enfin des enfants, les actions « doivent réellement permettre de repérer les éventuelles difficultés de manière précoces », appuie Jacqueline Héré, adjointe en charge du quartier de Bellevue, où se déroule l’expérimentation.
Levier possible de réduction des inégalités sociales de santé, le réseau langage pourrait ensuite se voir modélisé afin d’être décliné sur d’autres territoires.