Qualité de l’air : à Brest, l’impact minime des activités portuaires

Publié le 07/02/2025

Des niveaux globalement inférieurs aux valeurs réglementaires : telles sont les conclusions apportées par une étude inédite menée par l’association Air Breizh sur la qualité de l'air au niveau du port de commerce.

Vue large sur une rade.
Qualité de l'air - L'impact des activités portuaires sur la qualité de l'air dans les quartiers de Saint-Marc et Brest centre serait minime, selon une étude menée par Air Breizh. - ©Damien Goret

De Saint-Marc à Brest centre, quartiers voisins du port de commerce, souvent les mêmes interrogations de la part des riverains : quelles sont ces odeurs, ces fumées ; est-on tout à fait sûrs qu’elles ne sont pas nocives pour la santé ?

La qualité de l’air de manière générale, et particulièrement dans les secteurs voisins du port de commerce, est une source de questionnement régulier de la part des habitants, indique Glen Dissaux, vice-président de Brest métropole en charge du plan climat. 

« Pour la métropole, cette même qualité de l’air est un enjeu majeur dans le cadre de son plan climat. Raison pour laquelle nous avons commandé une étude d’ampleur à l’association Air Breizh, afin qu’elle puisse objectiver la situation et nous permettre de répondre aux inquiétudes des habitants. »

Niveaux inférieurs aux valeurs réglementaires

Menée en deux temps, à l’été et à l’hiver 2023, « la campagne d’étude s’est révélée inédite en termes de surface et de paramètres analysés, et on voit que la métropole s’est donnée les moyens d’investiguer », pose Olivier Cesbron, ingénieur pour Air Breizh.

Via un dispositif constitué de deux camions et d’une station installés dans la zone du Moulin Blanc, à Saint-Marc et Brest centre, des analyses de dioxyde d’azote, de dioxyde de soufre ou encore de particules fines ont donc été menées

Résultat : « Des niveaux globalement inférieurs aux valeurs réglementaires, et, ponctuellement, selon le sens des vents particulièrement, un léger dépassement desdites valeurs, notamment en termes d’émission de dioxyde d’azote, principalement émis par le trafic routier », analyse encore Olivier Cesbron.

Un bon point de départ

« Les activités portuaires ne représentent donc pas un risque sanitaire majeur pour les habitants », insiste donc Glen Dissaux.

Même conclusion chez Yohann Nédélec et Gaëlle Morvan, en charge des quartiers Brest centre et Saint-Marc, qui voient en cette étude et dans ses résultats « un très bon point de départ pour rassurer les habitants de ces quartiers qui s’inquiètent parfois de ces fumées qu’ils aperçoivent ou de ces odeurs qu’ils sentent »

Alors, bien sûr, « il reste encore des points d’attention auxquels la métropole est attachée » et l’évolution de la situation pourrait encore être étudiée sur les lichens. « Ils sont de bio-indicateurs très fiables de la qualité de l’air et, en les inventoriant, ils pourront révéler de nombreuses choses sur son évolution ».

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