Au CHU de Brest, deux projets majeurs en cancérologie

Publié le 27/05/2025

Entre diagnostic et prévention des cancers, le CHU ne choisit pas. L’hôpital vient d’acquérir un scanner permettant de gagner en précision et en rapidité dans le diagnostic de la maladie. Un projet de centre de dépistage des cancers est désormais dans les tuyaux.

Une femme observe des écrans d'ordinateur.
CHU - Le projet Anapath 3.0 permet aux pathologistes d'étudier les tissus prélevés avec précision et rapidité. - ©Damien Goret

Nom de code : Anapath 3.0.

C’est la dénomination du projet financé en 2024 grâce au fonds de dotation du CHU de Brest Innoveo et à ses nombreux donateurs, et qui assure désormais la numérisation du service d’anatomie et de cytologie pathologiques de l’hôpital. 

Dans les faits, cela se traduit donc par “l’abandon” des anciens microscopes et par l’utilisation d’un scanner de lames à haut débit, numérisant en haute résolution les tissus prélevés sur un patient. 

Résultat : les pathologistes accèdent à un fichier du tissu prélevé, avec la possibilité de le caractériser de manière bien plus pointue.

Une révolution technologique qui permet de gagner en précision et en rapidité dans le diagnostic du cancer, dans la prédiction de son évolution et dans la réponse aux traitements.

Anapath 3.0 a nécessité 1,2 million d’euros de budget, financé par l’ARS à hauteur de 850 000 euros, et par les mécènes du fonds Innoveo à hauteur de 350 000 euros.

Un centre de dépistage

Désormais effectif, Anapath laisse donc la place à un nouveau projet, toujours porté par Innoveo.

L’idée : voir naître, à court terme, et sur le site de la Cavale Blanche, un centre de prévention des cancers, et ce afin de rendre le dépistage plus accessible.

Le centre, baptisé We care, ambitionne de pouvoir dépister 250 personnes par an dès son ouverture, et de proposer aux patients un examen personnalisé et adapté à des facteurs de risque préalablement identifiés sur un temps réduit d’une demi-journée.

« L’idée sous-jacente étant de prendre de l’avance sur la maladie éventuelle », pose Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU de Brest, qui rappelle également qu’« un diagnostic précoce du cancer améliore considérablement les chances de guérison »

Deux cent mille euros sont requis pour voir naître We care.

À lire aussi