Suite à une récente et brutale dégradation de son bâtiment central, le patronage laïque Sanquer a dû fermer ses portes ce vendredi. La relocalisation des activités est en cours.
Mercredi 12 mars, face à une brusque dégradation du bâtiment central du PL Sanquer, les activités habituelles avaient été suspendues. Ce vendredi 14 mars, après un déménagement de l’ensemble des matériels hébergés dans les différentes salles, c’est l’ensemble du patronage qui a fermé ses portes.
Un suivi régulier
« Nous sommes au fait de la dégradation de ce bâtiment depuis 2020, et nous avons mis en place un suivi régulier. Mais depuis le début de l’année, les choses se sont accélérées, et ces derniers jours tout particulièrement », expose Yann Guevel, adjoint au maire en charge du patrimoine de la ville de Brest.
En cause : la construction de ce bâtiment dans l’immédiat après-guerre, sur des remblais. Depuis quelques années, des fissures étaient apparues : « On savait qu’une intervention serait nécessaire sur ce bâtiment et des crédits avaient déjà été prévus pour cela », poursuit l’élu. Un diagnostic initial avait conclu à des « mouvements structurels » nécessitant un suivi, sans danger immédiat.
Arrêté de péril
Mais le poids des ans a fini par prendre le dessus ces dernières semaines : « Il ne s’agit en aucun cas d’un défaut d’entretien. Les dernières visites sur place ont montré une dégradation très rapide, qui ne nous laissait pas d’autre choix que de fermer. J’ai donc pris ce matin un arrêté de péril sur ce bâtiment, et un permis de démolition a également été signé », indique François Cuillandre, maire de Brest.
« Les deux autres bâtiments ne sont pas concernés par les fissures, mais il y avait un risque que nous ne pouvions pas prendre, en cas d’effondrement du bâtiment le plus ancien », précise l'élu.
"Environ 1 000 adhérents"
Ces derniers jours, les bénévoles du PL et les services de la ville se sont donc activés pour vider les lieux, mais aussi réorganiser au mieux les activités pratiquées sur l’ensemble du site, par « environ 1 000 adhérents », précise Rémi Jégou, le président du PL.
Résultat : l’immense majorité des activités enfants a été relogée dans d’autres structures. « La solidarité a joué à fond », se réjouit le président. Restent quelques activités adultes à reloger très prochainement, « et en privilégiant au maximum une localisation au plus près de Sanquer », précise Eric Guellec, adjoint au maire en charge de la dynamique associative.
Un nouveau chapitre à écrire
Des courriers d’information aux riverains ont été rédigés et envoyés dès ce vendredi 14 mars. Désormais fermé au public et protégé par un périmètre de sécurité, le bâtiment va faire l’objet de diagnostics et études de faisabilité en cours de préparation. Objectif : rouvrir dès que possible les bâtiments qui ne présentent pas de danger, une fois le bâtiment principal déconstruit.
La ville a d’ores et déjà engagé les études de programmation pour la reconstruction d’un nouveau bâtiment, en lieu et place du PL historique.