Les principaux secteurs d'activité économique de Brest

Mise à jour le 13/06/2024

Ils représentent les domaines d’activité des plus gros employeurs du territoire : les secteurs socles sont la colonne vertébrale du tissu économique brestois. Certains d’entre eux sont indissociables de l’identité et de l’âme de cette ville.

La Défense

Brest-Lorient est l’une des 3 bases de défense de France métropolitaine de type 3, c’est-à-dire présentant des effectifs de plus de 10 000 personnes. Par son poids dans l’emploi et par ses activités, la filière Défense entraîne tout le reste de l’économie du territoire, dont elle est le 1er donneur d’ordres : achats pour le maintien en condition opérationnelle des navires fortement armés, entretien des infrastructures portuaires impliquant une forte intervention des acteurs du BTP, achats courants, travaux autour de la dissuasion nucléaire, entretien et sécurisation des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information…

Les liens forts unissant les industriels du secteur de la défense aux écoles d’ingénieurs (IMT Atlantique, ENSTA Bretagne, ISEN, ENIB et Ecole navale notamment) et aux unités de recherche permettent une stimulation constante de l’innovation.

Le secteur est par ailleurs porté par une montée en puissance des activités export. Les tensions géopolitiques autour de l’Atlantique nord rehaussent encore les fonctions stratégiques de la base navale de Brest. Les groupes comme Naval Group et Thales comptent parmi les fournisseurs de premier rang. 

  • Siège de la Préfecture maritime de l’Atlantique
  • Base opérationnelle de la Force océanique Stratégique (FOST), composée de la flotte française de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE)
  • 21 180

    emplois directs rattachés à la base de défense

  • 15 240

    emplois Ministère des Armées

  • 2 830

    emplois chez Naval Group

  • 1 678

    emplois chez Thales DMS

Le port et ses diverses activités

Le transport maritime constitue une activité centrale. L’inscription récente du port de Brest au réseau central du Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) lui donne aujourd’hui une assise européenne reconnue. Avec un tonnage total de près de 3 millions de tonnes, le port de Brest est le premier port breton. Il assure un service essentiel à l’ouest breton pour l’approvisionnement en hydrocarbures et le trafic de marchandises, notamment agricoles et agroalimentaires.

Étape des lignes de feeders desservies par les grands armateurs, il accueille par ailleurs une vingtaine de paquebots chaque année, ainsi que des liaisons quotidiennes vers les îles de Molène, Sein et Ouessant.

Avec une croissance à deux chiffres en termes d’emplois depuis 2016, l’industrie navale civile et militaire est l’un des piliers de l’économie de la métropole brestoise et de l’économie maritime de la région Bretagne. Diversifiées, ses activités vont de la fabrication de bateaux, de composants et de machines électriques et électroniques aux activités de services (réparation, maintenance) ou d’ingénierie navale. Brest est le premier port de la façade Manche-Atlantique pour la grande réparation navale civile, et sa base est spécialisée dans le maintien en condition opérationnelle des navires militaires fortement armés. Par ses infrastructures et par ses métiers, l’industrie navale constitue également un socle pour la construction d’éléments de machines de production d’électricité en mer (éoliennes, hydroliennes).

Les 7 fonctions du port de Brest

  • Le transport maritime
  • La réparation navale
  • Les énergies marines renouvelables
  • La recherche océanographique
  • La pêche
  • La sécurité et la sûreté maritime
  • La plaisance et le nautisme
  • 6 250

    emplois liés aux activités portuaires

  • 4 400

    emplois pour la réparation navale civile et militaire

L’agriculture et l’agroalimentaire

Territoire berceau de grandes coopératives créées par les agriculteurs eux-mêmes, le nord Finistère sert la souveraineté alimentaire française. L’agriculture et l’industrie agro-alimentaire constituent un moteur économique historique du Pays de Brest, à travers la présence de nombreux fleurons qui contribuent à son rayonnement bien au-delà de nos frontières.

Des conditions climatiques exceptionnelles permettent de développer des activités agricoles diversifiées et performantes sur 120 000 hectares de surfaces agricoles. La présence d’une industrie de transformation fortement structurée à proximité directe des lieux de production renforce cette dynamique porteuse. Conscient des enjeux de ses filières, le secteur investi dans l’innovation et amorce en collectif le virage des transitions écologique et numérique pour penser l’alimentation de demain.

Principaux employeurs de la filière :

  • Groupe Even (Paysan breton, Mamie Nova, Régilait...) : 1 930 emplois
  • Eureden (D'Aucy, Magasin vert, Aubret...) : 669 emplois
  • France Poultry (Leader français du poulet congelé à l'export) : 474 emplois
  • 14 000

    emplois sur la bassin d'emploi

  • 1

    école d'ingénieurs-agronomes, l'ESIAB

  • 1

    spécialisation Ingénieur Agro-agri numérique à l'ISEN

La santé

Porté notamment par le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Brest, le secteur de la santé est le second employeur de la métropole brestoise. Le complexe médical qui gravite autour du CHRU est constitué d’un réseau de cliniques de premier plan assurant un service de soins de très haut niveau pour tout l’ouest de la Bretagne.

Structurée autour de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), du CHRU et d’équipes mixtes de recherche, la recherche médicale brestoise rayonne au niveau national et international, avec une capacité à innover et à se positionner sur des marchés en croissance. Les créations d’entreprises innovantes sont essentiellement issues de la valorisation des travaux de recherche publique, grâce à la présence d’une dizaine d'unités de recherche de l'UBO dont 4 labellisées Inserm (Latim, LBAI, GBB, CIC).

Le territoire présente également une offre de formations riche et qui se développe, permettant de former les spécialistes de demain et d’assurer la pérennité d’un système de soins médicaux de haute qualité et de haute technicité.

  • 14 835

    emplois, dont 6 500 pour le seul CHRU

  • + de 4000

    étudiants en santé à l'UBO

  • 10

    pôles d'excellence

  • 8e

    rang national du CHRU pour son activité de recherche

Le numérique

Pour répondre aux enjeux de digitalisation de l’économie et de compétitivité, un écosystème d’entreprises de services numériques s’est développé sur le territoire, soutenu par l’enseignement supérieur (principalement UBO et grandes écoles) qui a répondu présent en apportant des ressources humaines qualifiées et en innovant au travers de collaborations public/privé.

Cet écosystème constitue aujourd’hui la capitale French Tech Brest +, l’une des 16 françaises, d’où émergent des entreprises innovantes et créatrices d’emploi, notamment dans les activités #FoodTech, #FinTech et #HealthTech. Cette reconnaissance de la densité et du dynamisme de cet écosystème numérique est un facteur d’attractivité et de compétitivité pour les entreprises de tous secteurs requérant des services et compétences numériques, et permet aux personnes qualifiées dans ce secteur très recherché d’envisager l’ouest breton comme une destination professionnelle.

De nombreuses initiatives se sont développées ces dernières années pour amplifier l’entrepreneuriat dans ce domaine : la French Tech portée par le Technopôle Brest-Iroise, le Village by CA ou encore l’UBO Open Factory. C’est un secteur pivot essentiel, sur lequel le développement des autres filières continuera de s’appuyer dans l’avenir. Il est aussi à l’origine de l’émergence de nouveaux secteurs à fort potentiel.

La Capitale French Tech Brest +

Réunissant Lannion, Quimper et Morlaix autour de la métropole brestoise, la capitale French Tech Brest + représente plus de 19 000 emplois du numérique (dont la moitié à Brest métropole) et plus de 1 600 établissements. Cet écosystème dynamique a effectué des levées de fond à hauteur de 172 millions d’euros entre 2016 et 2018.

La banque-assurance

Le secteur de la banque-assurance est un autre pilier de l’économie métropolitaine brestoise, pourvoyeur d’emplois directs bien sûr, mais aussi de nombreux emplois indirects dans les entreprises de service. En mutation, il a su anticiper le virage de la transition numérique avant d’autres et se place aujourd’hui à la pointe des innovations numérique.

Deux grandes banques, toutes deux mutualistes, se partagent majoritairement le marché finistérien : le Crédit agricole du Finistère et le groupe Arkéa (Crédit Mutuel de Bretagne). Cette dernière a son siège sur le territoire de Brest métropole. Seule banque française ayant son siège en région, elle entraîne dans son sillage des filiales renommées comme Suravenir et Fortunéo. La présence d’un centre de décision d’un grand groupe bancaire est un atout non seulement en termes d’emplois et de retombées économiques immédiates, mais également du fait de la proximité du lieu de prise de décision et d’outils d’investissement et de financement.

À titre d’exemple : la mise en place d’un dispositif d’excellence dédié à la #Fintech permettant d’accompagner les startups dans toutes leurs étapes de développement, de faciliter les collaborations avec les structures de la banque, de participer à des écosystèmes d’innovation et d’accueillir des projets d’entrepreneuriat et d’innovation transverse.

  • 6 100

    emplois sur le bassin d'emploi

  • 4 438

    emplois à Brest métropole

  • 9 000

    salariés d'ARKEA, dont 3 700 sur le bassin d'emploi

  • 1 des 5

    instituts français décernant le Master d'Actuariat

L’économie de la connaissance pour le maritime

L’ouest breton compte la première communauté française, voire européenne, de chercheurs en sciences et technologies marines. L'UBO apparait d'ailleurs en 11e position du classement de Shanghai 2022 dans le domaine de l’océanographie. Activité économique en soi, l’activité de recherche est aussi un vecteur d’innovation qui se traduit par la création d’entreprises innovantes et par des transferts de technologies vers les entreprises existantes. Brest dispose résolument d’un potentiel de développement autour de l’économie maritime, tant l’océan est porteur de solutions pour mener  les transitions qui s’imposent en matière de régulation du climat, d'alimentation, de transport ou encore de production d’énergie. 

Considérant la mer comme une véritable opportunité de développement économique, social et environnemental, Brest, capitale des océans, entend bien continuer d’investir dans ce champ,  autour notamment du Campus Mondial de la Mer et du Pôle Mer Bretagne Atlantique.

Le Campus Mondial de la Mer est une communauté dédiée à la connaissance et à la valorisation des ressources marines, formant un réseau d’acteurs académiques, scientifiques, économiques et institutionnels intervenant dans les domaines des sciences et technologies de la mer et de l’économie maritime : 1 800 chercheurs, 1 850 étudiants, 42 600 emplois publics et privés, 2 700 organisations partenaires.

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  • 1 800

    chercheurs

  • 1 850

    étudiants

  • 42 600

    emplois publics et privés

  • 2 700

    organisations partenaires

Pôle de compétitivité à vocation mondiale, le Pôle Mer Bretagne Atlantique associe plus de 300 membres (grandes entreprises, PME, laboratoires publics et privés, universités et grandes écoles) concernés par le maritime, dont l’ambition est de répondre par l’innovation aux exigences croissantes de sécurité et de développement durable, génératrices d’activités et d’emplois. Il a financé 150 projets à hauteur de 250 millions d’euros de 2017 à 2020.

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Le bâtiment

Le secteur compte des entreprises artisanales et unipersonnelles, avec 16,5 % d’emplois non-salariés en 2017 sur la métropole brestoise et représentant 5 663 emplois au total. Il est également un secteur formateur avec la présence de plusieurs formations diplômantes dans le domaine (Lycée Dupuy de Lôme, CFA, IUT, CESI) avec près de 700 étudiantes et étudiants inscrits dans ces formations.

Les enjeux de la transition énergétique, entraînant une forte demande de rénovation des bâtiments et une évolution des modes de construction, sont des opportunités économiques importantes pour le secteur du bâtiment. Pour préserver la vitalité économique de ce secteur et en réponse aux enjeux forts de formation et de montée en compétences, le Campus des métiers et qualifications Bâtiment durable Bretagne a retenu 3 axes de travail majeur: 

  • les enjeux environnementaux (éco construction, éco rénovation, gestion de l’énergie, cycle de vie, déconstruction, économie circulaire…);
  • le bâtiment intelligent communiquant et connecté ;
  • et l’usage des outils numériques tel que le BIM (Building Information Modeling).

L’industrie

L’industrie représente 10 % de l’emploi de la région brestoise. Une part supérieure à la moyenne des autres métropoles qui engendre des effets d'entraînement majeurs sur l’économie (services, construction). Les activités de la métallurgie sont prédominantes et représentent plus de la moitié des emplois industriels du territoire. Les industries sont pour beaucoup engagées dans l’innovation et s’appuient sur les organismes de formation-recherche et les structures d’accompagnement.

Le tourisme

Si la clientèle touristique dans la région brestoise est à 87 % française, près de 9 nuitées sur 10 sont européennes. La clientèle britannique reste la 1ère clientèle étrangère en Bretagne, suivie par l’Allemagne. La progression de la taxe de séjour (+ 45 % entre 2017 et 2019) montre un intérêt de plus en plus marqué pour la destination, qui est particulièrement réputée pour ses équipements, ses festivals, son littoral et son cadre naturel.

Son positionnement géographique, sa notoriété et la présence de l’aéroport, du port et de la gare font de Brest la porte d’entrée de la pointe bretonne. Cet important pôle urbain concentre les activités de tourisme d’affaires et urbain, les grands équipements, l’événementiel et une grande capacité hôtelière. Brest est aussi l’interface avec d’autres sites de grand intérêt comme la presqu’île de Crozon, les Pays des Abers, Landerneau, Ouessant…

Le territoire se singularise par une attractivité autour de trois axes :

  • La mer, au travers des ports de plaisance, d'Océanopolis et de 70.8,  des croisières, de la Rade, vaste baie protégée de 180 km² et de 350 km de linéaire côtier offrant de magnifiques points de vue et de multiples usages,
  • La culture et le patrimoine au travers d’équipements d’envergure nationale et internationale comme les Ateliers des Capucins accessibles en téléphérique, la scène nationale du Quartz, la Carène, le centre d’art contemporain Passerelle, les fêtes et festivals, le musée de la Marine, le musée des beaux-arts, le centre national des Arts de la rue « Le Fourneau », etc.
  • La nature, avec notamment plusieurs sentiers de grande randonnée comme le GR®34, le GR®37 ou encore le Conservatoire botanique national de Brest.

Commerce et artisanat

Dynamique, le commerce représente le quart de l’emploi salarié de la région brestoise. L’alimentaire et l’hôtellerie-restauration, qui ont affiché les plus fortes dynamiques avant la crise sanitaire, représentent 80 % des emplois. L’artisanat représente environ 30 % des entreprises du territoire, avec une forte présence des activités de service. Les activités commerciales, pour majorité concentrées dans les centres-villes, sont de réels facteurs de lien social et d’attractivité et l’enjeu de susciter des vocations et de favoriser la reprise d’entreprises reste prégnant.

Divers dispositifs existent pour faciliter l’installation de nouveaux commerces tels que « Le générateur ». Pour en savoir plus, consultez la page dédiée.