Une charte pour construire dans les quartiers

A Brest comme ailleurs, le besoin en logements est fort. Mais à Brest comme ailleurs, tout projet immobilier peut créer des incompréhensions, des tensions. Pour assurer la production pérenne de la ville de demain, Brest métropole a initié un travail avec les professionnels du secteur et des habitants. Durant sept mois, tous ont travaillé de concert pour parvenir à une charte d’engagements communs, dénommée Construisons ensemble dans les quartiers brestois.

Pour que chacun trouve à se loger sur notre territoire, nous devons soutenir la construction de nouveaux logements, notamment dans le parc public. Actuellement, 7500 ménages sont en attente d’un logement de Brest métropole habitat , rappelle Tifenn Quiguer, vice-présidente de Brest métropole, en charge de l’urbanisme.

C’est dans ce contexte, et pour faciliter la fabrique de la ville que la collectivité a initié, en novembre 2022, une démarche collective, associant 30 habitants et des représentants des professionnels de la construction et de l’immobilier. A six reprises, ce groupe s’est réuni, pour trouver des « règles communes » dans la mise en œuvre de projets immobiliers. Objectif : mieux informer et adapter les projets aux attentes des uns et des autres, pour mieux construire une ville apaisée.

La charte rédigée entre les parties prévoit 11 engagements réciproques des porteurs de projets, où l’information, l'échange et le dialogue avec les habitants sont omniprésentes. Dès l’avant projet, les signataires s’engagent ainsi, pour des ensembles de plus de 15 logements, d’en informer les habitants et de dialoguer. La charte prévoit aussi des ajustements aux compromis de vente, pour mieux les adapter aux temps d'échange avec les habitants.

Enfin, si, après la délivrance d’un permis de construire, un recours est malgré tout déposé, la collectivité se proposera comme médiateur.

« D’autres chartes existent dans d’autres métropoles. Nous avons voulu que la nôtre soit "à la brestoise" : simple et lisible. Elle se veut aussi évolutive, nous y veillerons », précise Tifenn Quiguer. Un comité de suivi sera ainsi mis en place en 2024.