A Brest, ouverture du lieu d’accueil des victimes le 20 juin
Le 20 juin, au 16 rue Victor Hugo, à Brest, ouvre officiellement le lieu d’accueil des victimes. Un endroit d’écoute et d’accompagnement à destination des habitants qui s’estiment victimes d’un préjudice. Et un endroit qui veut également réunir les acteurs qui luttent quotidiennement pour la reconnaissance des victimes.
« C’était l’un de nos engagements forts et nous le tenons. Ouvrir un tel lieu à l’attention de toutes les personnes victimes, en lien avec nos partenaires et avec l’Etat, chacun dans ses responsabilités, faisait en effet partie des volontés de la municipalité. Le lieu d’accueil des victimes ouvre ses portes le 20 juin. »
C’est en ces termes que François Cuillandre, maire de Brest, a officialisé ce nouvel espace en plein cœur de ville (16 rue Victor Hugo), dédié à l’accueil et à l’accompagnement des victimes d’un préjudice, quel qu’il soit (physique, psychique, moral ou matériel).
Un coordinateur et une intervenante sociale
La ville de Brest a confié la gestion et l’animation de ce lieu à l’association Don Bosco, qui a recruté un coordinateur et une intervenante sociale. Laquelle a pour mission de faciliter le parcours des personnes, tant par un accueil sans rendez-vous pour un simple temps d’écoute, que par une mise en relation avec d’autres associations ou institutions.
Car le lieu d’accueil des victimes doit également agréger les nombreux partenaires institutionnels et associatifs qui en sont partenaires (le défenseur des droits, l’association Chris à vif, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles du Finistère…), et qui pourront occuper le lieu à des créneaux horaires spécifiques en semaine.
C’est un lieu qui apparaît relativement novateur en France, analyse par ailleurs Karine Coz Elléouet, première adjointe au maire de Brest. Novateur car inconditionnel : toute personne qui s’estime victime doit sentir qu’elle a la légitimité de franchir ces portes, avec la certitude qu’elle sera écoutée, entendue, accompagnée.
Jours et horaires
S’il a vocation à être ouvert toute la semaine, le lieu d’accueil des victimes, qui se veut complémentaire de l’action menée par la police nationale, va ouvrir, dans un premier temps :
- le mardi, de 12 heures à 19 heures,
- le jeudi, de 10 heures à 17 heures,
- le samedi, de 10 heures à 13 heures.
Des horaires qui seront réinterrogés régulièrement, précise François Cuillandre. Ils pourront être modifiés ou élargis en fonction des besoins constatés et des moyens déployés par Don Bosco et par l’implication des partenaires à faire vivre le lieu et ses espaces.
Trois espaces, trois fonctions
- Un espace médiation, dans un cadre bienveillant, pour accueillir les personnes et poser un diagnostic sur la situation,
- un espace ressources, dans lequel peuvent se rencontrer les associations partageant le lieu et s’enrichir des pratiques des unes et des autres,
- un espace répit, où les personnes accueillies peuvent bénéficier d’un petit temps entre parenthèses.
« A l'heure où la parole se libère »...
« On sait que certaines victimes, dans le cas de violences conjugales notamment, peuvent nourrir certaines craintes à l’idée de franchir les portes du commissariat, analyse de son côté Jean-Philippe Setbon, sous-préfet de Brest. L’idée de ce lieu est justement d’offrir une alternative en tout anonymat pour celles et ceux qui en ressentent le besoin, qui doivent savoir que le dépôt de plaintes pourra être effectué avec un policier qui sera alors dépêché sur place. »
Financé par la ville de Brest, le lieu d’accueil des victimes ouvre donc ses portes le 20 juin.
Et à l’heure où la parole se libère - et heureusement !, cet endroit s’impose comme une évidence, conclut François Cuillandre.