Jeux olympiques 2024 : Brest métropole dans la course !

Mise à jour le 04/04/2024

À quatre mois des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Brest métropole est déjà dans la course pour soutenir les sportives et sportifs d’ici qui iront toucher du doigt le rêve olympique. Et la cérémonie de passage de la flamme le 7 juin promet de rester dans les mémoires !

une planche à voile en rade de Brest
Le pôle France de voile s'entraîne à l'Adonnante Brest - ©Nacer Hammoumi

Des sportives et sportifs de haut niveau bien partis pour se mesurer à l’élite de leurs disciplines, des équipements à la pointe, qui leur ont permis de s’entraîner dans les meilleures conditions. Une labellisation Terre de Jeux 2024, et un passage final de la Flamme olympique par Plougastel-Daoulas et Brest le 7 juin… Ils sont nombreux les ingrédients métropolitains de la potion magique olympique pour Paris 2024 !
« Brest est une terre de performances sportives », a d’ailleurs pu rappeler François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole, en recevant en décembre dernier les athlètes brestois en lice pour les sélections de Paris 2024. Une vraie fierté pour le territoire, qui se mobilise à leurs côtés pour leur donner toutes les chances de gravir les montagnes des Jeux !

Les communes en soutien

À Brest, ville labellisée Terre de Jeux 2024, chaque sportif ou sportive présélectionné bénéficie déjà d’une aide de 2 000 euros, qui sera complétée en cas de sélection. À Plouzané, la commune soutient de son côté Marie Bouchard, à hauteur de 2 000 euros également : « Afin de contribuer au développement du sport amateur comme de haut niveau sur le territoire, nous avons fait le choix de soutenir Marie Bouchard dans sa quête olympique. Avec elle, nous souhaitons mettre en lumière le dynamisme sportif de la commune, l’excellence de ses clubs mais également le sport au féminin », souligne Yves Du Buit, maire de la commune. Guipavas et Gouesnou soutiennent également financièrement l’athlète Benoît Campion. Quant à Plougastel-Daoulas, elle est aux côtés du judoka paralympique Jason Gandry, en lui mettant à disposition du matériel et des locaux pour sa préparation.

Un rêve olympique et populaire

Quel que soit le nombre d’athlètes à concourir cette année, l’engouement sera au rendez-vous !
Dans les têtes des habitantes et habitants, les souvenirs affleurent à l’évocation des sportives et sportifs d’ici, revenus une médaille au cou. Vingt ans après avoir « rassemblé les Brestois rue Jean Jaurès », autour de sa médaille d’or en planche à voile (Athènes, 2004), Faustine Merret sait toute l’importance d’une communion populaire autour des victoires olympiques… Et fera partie des six porteurs de flamme* qui traverseront Brest le 7 juin, « pour susciter la curiosité des gens, et adresser un message d’encouragement aux sportifs, leur dire que cette flamme, on la porte pour eux ! ».
* aux côtés de : Colin Prigent, Cléopâtre Darleux, Benoît Campion, Katell Alençon et Yann Salaun.

« 2024 sera une année très particulière pour toutes et tous. Une année qui va s’inscrire de façon indélébile dans la vie de nos athlètes de haut niveau, mais aussi dans celle de toutes celles et tous ceux qui auront plaisir à suivre cette aventure olympique, de près ou de loin. Et pour tout cela, Brest métropole et ses communes sont fières de pouvoir les soutenir ! », 

François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole 

Des figurines dans l'herbe devant la mer
La mascotte des JO accompagnera la flamme, de passage à Brest le 7 juin ! - ©Franck Betermin

Trois façons de se mettre à l’heure des JO

Le 7 juin s’inscrira sur le territoire comme un jour d’histoire sportive majeur, avec le passage de la flamme olympique en Finistère.
Son parcours métropolitain démarrera à la mi-journée, à Plougastel-Daoulas, avec un départ du centre fédéral de skate. La flamme passera au cœur du bourg de la commune, sur quelque trois kilomètres, avant de prendre la direction de Brest, où elle est attendue en fin de journée.
De 17 h 20 à 19 h 30, le parcours brestois la verra progresser dans la ville, relayée par de nombreux athlètes, sur un parcours de 8,3 kilomètres. À cette occasion, des modifications interviendront dans la circulation et le stationnement. Les foyers concernés seront informés en amont.

De Brest à la Guadeloupe !

Le départ brestois sera donné depuis la place du Zéphyr, au Moulin Blanc, avant que le cortège, ponctué de nombreuses animations sportives, passe par  :

  • la rue de Verdun,
  • la rue Jean Jaurès,
  • la rue du Château
  • le boulevard Jean Moulin,
  • puis redescende vers le port
  • et rejoigne le lieu de la cérémonie officielle du Chaudron, quai Malbert

La cérémonie de l’allumage du Chaudron se déroulera peu avant 20 heures, et verra ensuite la Flamme embarquer à bord de l’Ultim Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h, direction La Guadeloupe ! 

Les animations en détail

Retrouvez l'ensemble des animations dans notre agenda !

Plougastel-Daoulas, capitale du skateboard français ? Depuis novembre et l’ouverture officielle de son site* dédié à la planche à roulettes, la question ne se pose sans doute même plus. « C’est tout simplement l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, skatepark de France, indique Nicolas Hémous, directeur de l’association PLO skateclub, qui gère l’équipement. Les jeunes de l’équipe de France s’y sont entraînés en fin d’année. Les sélectionnés aux Jeux de Paris s’y entraîneront ce mois-ci et des discussions sont en cours avec des délégations étrangères. » 
« À la naissance du projet, nous n’imaginions pas un complexe de cette envergure, relate Dominique Cap, maire de la commune. Mais la perspective des Jeux nous a encouragés à être plus ambitieux. Le PLO était déjà le plus grand club de skate de l’ouest, et tant qu’à construire un équipement digne de ce nom pour tous les jeunes qui le fréquentent, nous avons voulu un projet qui réponde à tous les critères de la fédération française. Aujourd’hui, le pari est réussi : l’équipement est centre fédéral, certifié centre de préparation aux Jeux, et nous avons obtenu 2 millions de subventions sur un outil à 5 millions. »
Entièrement recouvert de panneaux solaires, qui desservent les bâtiments communaux voisins (cuisine centrale, Avel Vor…), le skatepark de Plougastel est une franche réussite, qui place désormais la commune sur la carte du skateboard mondial. Les championnats de France s’y dérouleront d’ailleurs les 7, 8 et 9 juin, et la Flamme olympique y passera le 7 juin (lire ci-contre) !
* Financé par l’Etat, la région Bretagne, le département du Finistère, Brest métropole et la commune Plougastel-Daoulas.
plo-skateclub.com

Vue plein cadre sur la rade, ce terrain d’entraînement privilégié des amateurs comme des sportifs de haut niveau du territoire, l’Adonnante brestoise donne le ton des ambitions de la métropole en matière de nautisme.
Ouverte en 2010, elle domine donc la rade, et fournit surtout aux athlètes des conditions d’entraînement idéales pour se préparer à donner le meilleur d’eux-mêmes sur les mers du monde.
Ici, le Pôle France voile prépare ses championnes et champions, avec un hangar adapté au stockage de leurs destriers des mers, qu’il s’agisse de planches, de catas ou de lasers.
La cale de mise à l‘eau, partagée avec les pratiquants amateurs, permet de rejoindre les “pistes” salées en quelques minutes seulement, pour enchaîner des entraînements à haute fréquence. 
L’équipement dispose aussi, outre des salles de réunion pour les staffs, d’une salle de tests pour les différents matériels et d’une immense salle de musculation, indispensable à la préparation physique des athlètes du Pôle France.
L’ensemble, qui s’élève sur près de 2000 m² constitue un outil de choix pour les athlètes brestois, et s’avère être l’un des trois centres d’excellence français en la matière. Chaque année, ce sont une trentaine d’athlètes de haut niveau qui s’y entraînent, dont les membres de l’équipe de France jeunes, qui visent les JO de 2028. Mais pour cette année olympique, c’est une femme que la métropole devrait voir défier les plus grands sur les mers de Marseille : Hélène Noesmoen (IQ foil), d’ores et déjà sélectionnée. 
 

A Brest, des médaillés d'or

  • 1988

    Jean-Yves Le Deroff et Nicolas Hénard (voile)

  • 1992

    Sébastien Flute (tir à l'arc)

  • 2004

    Faustine Merret (planche à voile)

  • 2020

    5 joueuses du BBH (handball)

  • Une femme soulevée par la foule
    La véliplanchiste Faustine Merret médaillée d'or à Athène en 2004 - ©Franck Betermin
  • des athlètes médaillés d'or
    Jean-Yves Le Deroff et Nicolas Hénard, médaillés d'or en voile - ©archives de Brest
  • Des hommes posant devant la mairie
    Sébastien Flute (2e à gauche de Pierre Maille, maire de Brest) médaillé d'or en 1992 au tir à l'arc à Barcelone - ©Grenier
  • deux femmes montrant leurs médailles d'or
    Les handballeuses du BBH Pauline Coatanéa, Cléopâtre Darleux (en photo), Coralie Lassource, Pauletta Foppa et Niakate Kalidiatou, médaillées d'or en équipe de France.

« On sait à quel point le bénévolat est essentiel au développement de la pratique sportive, et le tissu brestois est riche en la matière. Notre labellisation Terre de Jeux 2024 a permis à la ville, en lien avec l’office des sports, de porter la candidature d’un grand nombre de ces bénévoles, désireux de prendre part aux Jeux Olympiques. Ils sont une dizaine à avoir été retenus, et il s’agit là d’une vraie reconnaissance des compétences du bénévolat à la brestoise. Ils vont pouvoir participer à la construction et à la réussite de Paris 2024 », Patrick Appéré, adjoint au maire de Brest en charge des sports

  • Un homme regardant par la fenêtre
    Andry Calvez, bénévole pour les Jeux de Paris 2024 - ©Damien Goret
  • Une femme devant la mer
    Catherine Riou, infirmière au village olympique - ©Damien Goret
  • une planche à voile en rade de Brest
    Le pôle France de voile s'entraîne à l'Adonnante Brest - ©Nacer Hammoumi
  • Une femme souriant, dans un parc
    Faustine Merret, relayeuse de la flamme le 7 juin à Brest - ©Elisabeth Jard

Passeurs de flamme

À 21 ans, le jeune étudiant de l’Ensta Bretagne Andry Calvez va vivre le rêve olympique. Après avoir candidaté au rôle de bénévole pour les Jeux de Paris 2024 auprès de la ville de Brest et de l’office des sports, il a su, l’automne dernier, qu’il avait été sélectionné. « L’opportunité ne se présentera peut-être qu’une seule fois dans ma vie, comment ne pas être heureux ? Je vais voir Paris en période de Jeux Olympiques, je m’attends à quelque chose de hors normes. »
Andry sera donc du voyage olympique durant 15 jours. Et il sait déjà ce qui l’attend : « Je suis affecté à l’Arena du Champ de Mars, là où se dérouleront les épreuves de judo et de lutte. Je serai de ceux qui gèrent le placement des photographes près des tatamis. » Une aubaine incroyable pour l’ancien judoka licencié durant de nombreuses années au Dojo brestois !

Infirmière au “civil”, bilingue anglais, la Plouzanéenne Catherine Riou assurera ce même rôle d’infirmière au cœur du village olympique, entre la fin juillet et la mi-août. « Ça a été une joie immense d’apprendre ma sélection, et je tiens vraiment à saluer la ville de Brest, qui a fait suivre ma candidature au comité olympique. Pour moi qui ai toujours baigné dans le sport, c’était comme une évidence de prendre part aux JO dans mon pays. »
Joueuse de handball, entraîneuse, arbitre… Catherine Riou a endossé de nombreux rôles dans le domaine du sport.
En 2017, riche de sa carrière d’infirmière, elle a aussi pris part au championnat de France de natation, au niveau de la cellule antidopage. « Peut-être que cette expérience parlera pour moi et que je serai amenée à conduire des tests similaires, glisse-t-elle… Mais qu’importe, je suis ouverte à tout ce qu’on me proposera en lien avec mon expérience, du moment que je participe à cette immense fête du sport ! ».

Tombé dans la potion de l’athlétisme il y a 12 ans, le Brestois Benoît Campion court aujourd’hui sur la piste des dieux du stade. Sacré champion du monde universitaire en 1 500 mètres l’été dernier en Chine, il enchaîne les performances au sein de son « club de cœur, le Stade brestois athlétisme ». Et figure dans la liste large des présélectionnés pour les JO de Paris.
« Le minima de la qualification est de 3 minutes, 33 secondes… c’est une seconde de moins que mon record ». L’athlète brestois sera fixé en mai ou juin, mais garde la tête froide : « Depuis septembre, je suis à 100 % sur l’athlé, avec une année de césure dans mes études de médecine à l’UBO. C’est une étape dans mon parcours. Mon horizon de moyen terme : les JO de Los Angeles, en 2028 ». 
Pas question pour autant de relâcher ses efforts à quelques semaines d’une possible qualification pour les JO de Paris. « Le fait qu’ils se déroulent en France crée un vrai engouement pour le sport, et c’est ce qui m’intéresse. Parce que le sport est un moyen de faire passer des émotions… et le meilleur outil de santé publique ! ».
Dès lors, la proposition de la ville de Brest, pour se faire relayeur de la flamme lors de son passage le 7 juin, a résonné pour l’athlète comme une vraie reconnaissance : « Je suis fier et touché. Être relayeur, cela veut dire aussi être ambassadeur du sport ! ». 

Vingt ans après avoir descendu la rue Jean Jaurès, médaille d’or des JO d’Athènes autour du cou, Faustine Merret s’apprête à reprendre le même chemin, mais cette fois en tant que relayeuse de la flamme des Jeux de Paris 2024 !
Forcément, pour celle qui officie désormais à l’UBO en tant qu’enseignante pour les futurs coachs sportifs, notamment, l’émotion sera au rendez-vous… « En 2004, quand on est revenus d’Athènes, et que je me suis retrouvée rue Jean Jaurès, c’était un accueil exceptionnel. Les Jeux, c’est une bulle dans laquelle on se protège au maximum, le temps de la compétition. Et là, ça a été l’explosion, voir tous ces gens au retour, j’étais chez moi, je me reconnaissais dans cette identité brestoise ! ». 
Le 7 juin, Faustine reprendra donc le flambeau, pour entraîner derrière elle « sa » population. « On va à nouveau rassembler les Brestois, leur montrer qu’il faut prendre tout ce qu’il y a à prendre de ces Jeux, susciter leur curiosité… Et puis montrer aux athlètes en lice qu’on est tous derrière eux, en un message d’encouragement. On sera là pour eux, pour leur montrer qu’on a tous envie de les voir réaliser leurs meilleures performances ! ».

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