Economie : la réussite à la brestoise

Mise à jour le 03/11/2023

Pour garantir un avenir durable à celles et ceux qui y vivent, Brest métropole a su fédérer ses partenaires pour maintenir ici une économie inventive et solide.

Des personnes réunies autour d'une table parlant autour d'un jeu de cartes
Mon réseau grandit - Des habitantes et habitants ont apporté leur contribution sur la végétalisation des deux nouvelles lignes. - ©Dominique Le Roux

Dans une économie mondialisée l’heure est, partout, à un retour aux pépites locales. Le contexte géopolitique mondial et les crises successives (Covid, guerre en Ukraine, inflation…) ont créé un sursaut, révélant la nécessité de réindustrialiser les pays occidentaux.
Lancée en 2022, la Stratégie métropolitaine de développement économique (SMDE) Cap 2030 de Brest métropole et de ses partenaires, cultive ce même jardin… avec une longueur d’avance.

« Le premier volet de la SMDE avait permis de bâtir collectivement un consensus sur les grands enjeux et défis du développement économique pour le bassin d’emploi, et de renforcer une dynamique entre les actrices et les acteurs de l’économie du territoire », rappelle ainsi Michel Gourtay, vice-président de Brest métropole en charge de l’économie.

  • 500

    emplois en vue pour Accenture

  • 30 000

    étudiantes et étudiants (10% internationaux)

  • 182

    membres dans le réseau des recruteurs Brest Life

Une boîte à outils performante

Au bilan de ce premier volet, le territoire a gagné sur tous les plans. La dynamique collective a renforcé les fondations de l’économie locale, et les liens de confiance entre les actrices et acteurs qui la font vivre.
Brest métropole a ainsi créé un service d’accompagnement des entreprises, la chambre de commerce et d’industrie ouvert un World trade center, quand Brest métropole et ses partenaires (Morlaix, Quimper, Lannion) ont été labellisés Capitale French tech pour le numérique, et qu’un réseau des recruteurs s’est structuré… La liste est longue des actions qui ont ainsi permis, au fil du temps de confirmer les forces du territoire, et son attractivité ! Dernière illustration en date : l’implantation à Brest du géant mondial du numérique, Accenture, qui prévoit à terme la création de 500 emplois.
 

Un réseau des recruteurs très actif !

Le réseau des recruteurs Brest Life permet, d'une part, aux entreprises de booster leurs offres d'emplois grâce à la CVthèque et, de l'autre, aux conjointes et conjoints de collaborateurs de faire circuler le CV vitesse grand V. 

Ici et maintenant, pour demain

Cette démarche volontariste conduit à soutenir les acteurs de l’enseignement supérieur de ces différents domaines, à former les profils qui porteront la dynamique de demain, comme à assurer une disponibilité du foncier pour permettre aux nouvelles entreprises de prendre racine ici, tout en rationalisant le tout à l’aune des enjeux de la nécessaire transition.
Et l’histoire semble de plus en plus donner raison à un territoire qui a travaillé, via la dynamique Brest life, son image, son collectif et son art de vivre, avec bonheur. Brest métropole attire désormais les actrices et acteurs de demain, en les accueillant à la brestoise, dans un subtil mélange d’audace, de ténacité et de qualité de vie au quotidien !
 

Découvrir les atouts du territoire métropolitain

Métropole aux multiples facettes souvent ignorées, Brest ne manque pas d'air ! C'est un esprit libre qui puise son élan dans des racines maritimes fortes et un caractère bien trempé. Les talents n'y manquent pas d'idées ! 

Forum de l’économie, 5e !

Le 18 octobre, les actrices et acteurs de l’économie du territoire ont rendez-vous aux Ateliers des Capucins, pour le forum de l’économie Brest life. Un rassemblement ouvert à celles et ceux qui font le dynamisme de l’économie locale, pour faire le point sur la conjoncture locale et échanger sur les actions à mettre en œuvre dans le cadre de la SMDE Cap 2030. Networking, espaces de démonstrations de services innovants et offres de services d’accompagnement seront aussi au menu. 
Entrée libre, sur inscription préalable 
  

« Notre territoire a gagné en attractivité, malgré un contexte qui a évolué très vite du fait des différentes crises. Le tissu économique s’est également diversifié. Nous devons conforter la dynamique, avec cette nouvelle feuille de route collective qui réactualise les objectifs au regard du contexte et des enjeux de transitions ».
Michel Gourtay, vice-président de Brest métropole en charge de l’économie 

  • Un homme à côté d'une pelleteuse lors d'un chantier de travaux publics
    La collectivité inscrit des clauses d’insertion dans chacun des marchés publics qu’elle passe. - ©Damien Goret
  • un amphithéâtre plein d'étudiants
    La maison de l'international propose des ateliers aux étudiantes et étudiants.

Quatre façons de réussir ici

Plus de 30 000 étudiantes et étudiants, dont plus de 10 % d’internationaux : la métropole brestoise ne vole pas son statut de territoire attractif et cherche, par le biais de sa stratégie de développement économique, à conserver en son sein ces cerveaux formés ici. Raison pour laquelle la collectivité a lancé différentes actions visant à mieux connecter cette jeu-nesse venue des quatre coins du monde au tissu économique local.

Des ateliers sont désormais proposés à la Maison de l’international, en complément des dispositifs mis en place par les établissements d’enseignement supérieur eux-mêmes. Le but : mettre en réseau les étudiants et étudiantes et leur apporter une meilleure connaissance de l’écosystème économique de la métropole.

Sur le même modèle, des temps sont proposés aux entreprises métropolitaines qui y trouvent, par exemple, des réponses sur la manière d’accueillir en stage des étudiants étrangers. La métropole brestoise entend ainsi franchir une nouvelle étape : plus que former des étudiants, elle veut aussi les voir demeurer sur le territoire et participer ainsi à son développement économique.

Le développement d’un territoire doit profiter à toutes et tous, et celui de Brest métropole s’inscrit dans une logique solidaire, en y intégrant au maximum les personnes éloignées de l’emploi. C’est dans ce cadre que la collectivité inscrit par exemple des clauses d’insertion dans chacun des marchés publics qu’elle passe, pour un dispositif mis en œuvre par Défis emplois. Les bénéficiaires des minima sociaux, les moins de 26 ans accompagnés par la Mission locale, les personnes au chômage de longue durée ainsi que les travailleuses et travailleurs handicapés en sont les principaux bénéficiaires.

À ce jour, par exemple, les opérations de renouvellement urbain en cours sur les quartiers de Bellevue et Recouvrance-Quéliverzan prévoient que les entreprises engagées dans les travaux garantissent plus de 98 000 heures d’interventions aux publics éloignés de l’emploi, sur toute la durée des chantiers. Les travaux de la deuxième ligne de tramway incluent, eux aussi, ce type de clause. Et ces clauses qui, auparavant, pouvaient s’apparenter à une contrainte pour les entreprises, sont aujourd’hui perçues comme une chance, leur offrant des ressources humaines à l’heure où des difficultés de recrutement se font jour.

Depuis quelques années déjà, Brest métropole voit les demandes d’achat de ses terrains en zones d’activités bondir. « La dynamique économique, associée à une image qui a changé, fait que le territoire attire de plus en plus », fait remarquer Sébastien Garnier, au développement économique de Brest métropole.

En parallèle de ce phénomène qui traduit la bonne santé économique du territoire, la collectivité entend aussi rationaliser la consommation de terrains, et doit se conformer aux objectifs nationaux du Zan (zéro artificialisation nette), qui concourt à préserver tant la biodiversité que les terres agricoles.

Équation insoluble ? « Nous nous adaptons. Désormais, quand une entreprise est demandeuse de foncier, nous étudions davantage les retombées économiques possibles en termes de création d’emplois et la création de valeur, avant d’arbitrer », pose Sébastien Garnier.

Autre critère de sélection des candidats : leur appartenance à l’un des secteurs à fort potentiel identifiés comme prioritaires dans la SMDE Cap 2030. En parallèle, de nouveaux dispositifs d’accompagnement ont été déployés par la métropole, dont des aides pour les entreprises souhaitant se développer sur leur site en densifiant, et celles apportées pour la transformation de sites industriels existants. « Tout cela permet de mieux maîtriser l’usage du foncier sur le territoire, non plus zone par zone, mais à l’échelle de toute la métropole ».

C’est une pépite unique au monde à ce jour. Avec son «oreille augmentée » mise au service des soignants et de leurs patients âgés, OSO-AI révolutionne la sécurité des résidents d’Ehpad ou de patients hospitalisés, tout en facilitant le travail des équipes. Basée à Brest, et issue de travaux de recherche menés à l’IMT Atlantique avec l’hôpital de Brest, OSO-AI propose ainsi un dispositif clé en main, qui alerte en cas de bruit suspect dans la chambre. L’intelligence artificielle a appris à reconnaître les sons annonciateurs d’une urgence (cris, vomissements, chute…), et en informe en direct les soignants, équipés d’un téléphone dédié.

« En Ehpad, seules 20 % des personnes sont à même de sonner en cas d’urgence… Ce qui oblige les soignants à faire des rondes pour s’assurer que tout va bien. Avec notre oreille augmentée, on sécurise les patients et on améliore la qualité de vie au travail des soignants », résume Philippe Roguedas, l’un des quatre cofondateurs d’OSO-AI.

Créée en 2018, l’entreprise commercialise aujourd’hui son dispositif dans de nombreux Ehpad en France, et se lance à l’international. « Avec l’intelligence artificielle, nous savons que nous proposons un service meilleur qu’hier… et moins bon que demain, puisque le système apprend au fil du temps. »

L’entreprise qui devrait employer 50 salariés d’ici à la fin de l’année, principalement à Brest, a trouvé ici le soutien du Technopôle comme de la collectivité, et de partenaires (Hôpital de Brest, French Tech, La Croix rouge…). « On n’a pas de mal à recruter : on sauve des vies et c’est “vendeur”… et puis l’environnement brestois est séduisant ! », sourit Philippe Roguedas.

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