Réhabiliter les logements anciens pour mieux vivre en ville
Engagée dans une démarche de lutte contre l’habitat indigne, Brest métropole accompagne la réhabilitation de logements privés sur plusieurs quartiers. Deux impressionnants chantiers viennent de s’achever en centre-ville.
Sur les cinq dernières années, Brest métropole et ses partenaires ont engagé quelque 50 rénovations d’immeubles, dont 21 réhabilitations lourdes de copropriétés. Le dispositif mis en place avec l’agence nationale de l’habitat, Brest quartiers anciens – (ré)habiter la ville, a ainsi permis de rénover 180 logements, dont 34 en locatif à loyer modéré.
Des opérations lourdes
Parmi les dernières réalisations en date, la réhabilitation du n° 5 de la rue Danton, à Saint-Martin, ne passe pas inaperçue. L’immeuble d’avant-guerre faisait depuis de longues années grise mine, avec des logements pour partie impropres à l’habitation.
« Les opérations qui visent à réhabiliter ce type de copropriétés sont très longues et très lourdes. Ici, cela fait plus de 20 ans que la métropole suivait le dossier », rappelle Sylvie Jestin, conseillère de Brest métropole en charge de l’habitat privé.
Métamorphose
En l’occurrence, sur cet immeuble de cœur de ville, la métropole avait dû placer l’immeuble sous obligation de travaux, puis confier le portage de trois des appartements à la Sempi. Le syndic, au départ bénévole, s’est ainsi reformé, avant de s’entendre sur les travaux à lancer, qui ont consisté, durant ces 18 derniers mois, en une réhabilitation profonde. Changement des menuiseries, mise aux normes énergétiques, surélévation du dernier niveau, désamiantage, traitement de la mérule etc.
Aujourd’hui, l’ensemble est méconnaissable. Pour un budget de 1,5 millions d’euros, partagé entre Brest et métropole et l’Anal pour 40 %, et 60 % pour les copropriétaires privés, c’est un immeuble totalement réhabilité qui s’élève désormais. Trois appartements sont mis à la vente par la Sempi, dont un en accession abordable. « Avec Brest quartier anciens, l’objectif est de réhabiliter l’habitat dégradé voire indigne. Nous pouvons ainsi refaire des logements adaptés aux besoins contemporains des familles, en reconstruisant la ville sur la ville, et en préservant la mixité sociale », résume Sylvie Jestin.
Un autre immeuble, situé cette fois aux abords de la tour Tanguy vient également de bénéficier du dispositif, pour un budget de 520000 euros dont 367 000 euros d’aides publiques.
Le public au chevet du privé
Depuis le lancement du dispositif Brest quartiers anciens, le programme a généré 13,5 millions d’euros de travaux de rénovation, aidés à hauteur de 5,8 millions d’euros par l’Anah et 1,7 millions par Brest métropole. Sur le territoire, une centaine d’immeubles sont actuellement identifiés comme pouvant bénéficier de l’opération dans les prochaines années.