Plan alcool brestois : milieu festif et commerces sensibilisés
Le plan alcool brestois poursuit dans sa démarche partenariale, associant les acteurs de tout le territoire pour prévenir au mieux les mésusages de l’alcool. La rentrée 2023 est marquée par une campagne de prévention auprès du milieu festif et une concertation avec les commerces brestois.
Né dans les années 80 avec le “Défi brestois”, puis cadré depuis 2018 par la ville de Brest, qui l'anime et coordonne au mieux tous les acteurs qui lui sont associés (CHU, police, agence régionale de santé, associations…), le plan alcool brestois continue de tracer son chemin.
Il témoigne de la volonté de mettre autour d’une même table le maximum d’acteurs en lien avec l’alcool, et de se constituer une culture commune qui mène à lutter contre ses mésusages, pose Karine Coz-Elleouët, 1ère adjointe au maire en charge du plan alcool.
Rentrer en tout sécurité
Si les actions de prévention et de sensibilisation sont légion chaque année, cette rentrée 2023 est marquée par le déploiement d’une campagne de réduction des risques en milieu festif et sur la manière dont assurer, aux jeunes notamment, un retour chez eux en toute sécurité.
Dès octobre, en partenariat avec la fédération des associations étudiantes, ce sont ainsi 150 affiches qui vont être déployées dans les lieux fréquentés par les étudiants, tandis que 1 500 flyers seront insérés dans des packs de prévention.
Bus de nuit
De la sensibilisation au plus près du public concerné donc, et auquel l’opérateur du réseau de transport en commun de la collectivité a aussi pensé.
RATP Dév vient en effet de réadapter sa ligne de nuit “Noctybus”, tant au point de vue de l’itinéraire, qui a été rallongé, que des horaires, qui proposent désormais de nouveaux départs à ses usagers (au prix d’un ticket de bus classique).
Les commerçants dans la boucle
L’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs constitue le second cheval de bataille de cette rentrée 2023. Une opération de testing menée dans le Grand Ouest (et notamment dans 27 commerces brestois) en 2021 par l’association Addictions France a en effet démontré que dans 9 cas sur 10, les mineurs parvenaient à se procurer de l’alcool.
Face à ce constat, et grâce à des entretiens menés par la ville auprès d’un échantillon de commerces brestois, la tenue d’une concertation a été décidée afin de mieux comprendre les difficultés rencontrées dans l’application de la loi, qui stipule pourtant bien l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs.
La concertation doit se tenir le 5 octobre et réunira les commerces brestois (supermarchés, superettes…).
Des chiffres qui alertent
Le plan alcool brestois, reconnu nationalement (il a obtenu une subvention de 150 000 euros en 2022 de la part de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), « doit servir à ne pas fermer les yeux sur un sujet dont tout le monde sait qu’il est un enjeu de santé publique », poursuit Karine Coz-Elleouët.
Après enquête, l’observatoire de santé de Bretagne a ainsi dévoilé qu'à Brest, les deux années précédentes :
- La consommation d’alcool était deux fois supérieure à la moyenne bretonne, elle-même déjà supérieure à la moyenne nationale,
- La mortalité liée à l’alcool y était 1,5 fois supérieure à la moyenne bretonne et nationale,
- Le nombre de passages aux urgences directement liés à l’alcool y était deux fois supérieur à la moyenne nationale.