Les six cimetières de la ville de Brest représentent des espaces de recueillement mais aussi, de plus en plus, des îlots de biodiversité qui s’ouvrent sur la ville.
« La vocation première de nos cimetières est bien sûr d’accueillir les défunts. Et nous mettons un point d’honneur à ce que tous nos cimetières puissent offrir les mêmes possibilités aux familles, à une époque où les demandes évoluent », souligne Karine Coz-Elleouet, première adjointe au maire en charge de l’administration générale.
Adaptation
A ce jour, les incinérations représentent environ la moitié des nouvelles demandes, et les équipements destinés à accueillir les cendres se développent progressivement dans les six cimetières brestois. Des coffres cinéraires sont déjà proposés à Saint-Martin et Kerfautras, et le seront progressivement dans les quatre autres cimetières. Des zones de dispersion des cendres sont également proposées dans les six cimetières brestois.
Espaces de respiration
Cette adaptation de l’offre aux attentes passe aussi par une action plus large, autour de l’aménagement de ces espaces en cœur de ville, qui représentent une vraie richesse en termes de biodiversité et de nature en ville, sur 23 hectares. Et la démarche ne date pas d’hier : la ville a en effet cessé d’utiliser des pesticides dans l’entretien des cimetières dès 2012. « Avec le printemps qui arrive, cela peut parfois poser questions pour certains, avec le développement de la végétation à proximité des tombes… Mais il y a un vrai enjeu à faire de nos cimetières des espaces de respiration dans la ville, et notamment pour lutter contre les îlots de chaleur », poursuit Karine Coz-Elleouet.
Végétalisation
La ville va, cette année, tester le développement de jachères fleuries sur les carrés qui ne peuvent pas être engazonnés. Tout en favorisant le développement des zones de nature, comme c’est déjà le cas à Kerfautras. En 2024, une partie des reprises administratives de concessions non renouvelées fera ainsi l’objet d’opérations de plantation d’arbres et arbustes.
Ouverture et respect
De quoi, progressivement, ouvrir ces grands espaces sur la ville, pour tous les habitants. « Ces lieux deviennent des espaces de passage, ouverts aux mobilités douces. Mais cela doit se faire dans le respect de leur vocation », rappelle l’élue. Et de souligner que si chacun est le bienvenu dans les allées traversantes des cimetières, pour un temps au calme, quelques règles sont aussi à respecter, et notamment la tenue des chiens en laisse.