A Brest, dans le quartier de Lambézellec, Brest métropole vient d’achever des travaux de voirie à base d’un enrobé permettant aux eaux de pluie de s’infiltrer directement sous la chaussée.
Réduction du risque d’inondation en aval, et moins de pollution rejetée dans les cours d’eau.
Tels sont les bénéfices apportés par les travaux menés par Brest métropole au niveau de la rue Augier, qui longe le parc de Keravelloc, à Brest.
« L’enrobé poreux qui a été installé après des travaux de voirie très techniques doit permettre à l’eau de s’infiltrer au plus près de son point de chute, explique Nicolas Floch, de la direction de l’écologie urbaine de Brest métropole. Cela s’expérimente de plus en plus en France, et ce secteur de Brest s’y prêtait bien. »
Démonstration impressionnante
Longeant le jardin de Keravelloc, dans le quartier de Lambézellec, la rue Emile Augier nécessitait en effet des travaux de réaménagement.
On a donc profité de la sécurisation de la rue pour expérimenter ce nouvel enrobé, appuient Sylvie Jestin, adjointe au maire de Brest en charge du quartier de Lambézellec, et Yves Du Buit, vice-président de Brest métropole en charge de la proximité territoriale secteur Nord.
Sur environ 150 mètres, l’enrobé de la rue Augier se dévoile donc différent des autres enrobés.
Plus espacé, comme plus aéré, il laisse littéralement passer l’eau qui y coule, sans que celle-ci ne stagne, et elle y pénètre instantanément, comme absorbée.
Dans le cadre de la politique de l'eau métropolitaine
Nous sommes là en présence d’un procédé qui vient compléter tout ce que la collectivité mène en faveur de la déconnexion des eaux pluviales du réseau, précise Nathalie Chaline, vice-présidente de Brest métropole en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement. Si le bassin de Kertatupage compte parmi les éléments très visibles de cette politique, d’autres solutions comme celle de cet enrobé existent.
Le chantier global, d’un montant de 250 000 euros, a nécessité deux mois de travaux.
Cette chaussée infiltrante aurait déjà permis la gestion durable de quelque 2 300 m3 d’eau pluviale, soit autant de volume qui n’a donc pas nécessité de traitement en station d’épuration, et qui n’a pas véhiculé de pollution vers le milieu naturel.