A Brest, l’îlot Drogou, emblème de l’opération “Quartiers anciens”
A l’angle des rues Drogou et Robespierre, l’immense bâtiment du quartier de Kerinou, à Brest, s’apprête à entrer en travaux. Une illustration symbolique du dispositif “Brest quartiers anciens”, qui accompagne et aide à la réhabilitation des logements et immeubles.
C’est un beau projet qui s’annonce et qui, en coulisses, à même déjà démarré.
Le bâtiment situé dans le secteur de Kerinou, à l’angle des rues Drogou et Robespierre, bien que dans un état délabré actuellement, laisse entrevoir ce qu’il pourrait devenir d’ici 18 mois, le temps qu’y soient menés les travaux de réhabilitation.
“Brest quartier anciens” n’est autre que la nouvelle dénomination choisie pour incarner les opérations de renouvellement urbain qui ont cours depuis des décennies sur Brest et ses quartiers de Saint-Martin, Recouvrance ou le haut de Jaurès, explique Tifenn Quiguer, vice-président de Brest métropole en charge de l’urbanisme. Et c’est une nouvelle opération de réhabilitation qui s’annonce, avec ce bâtiment emblématique de Kerinou.
Un long combat
L’îlot Drogou, composé de deux immeubles (situés à l’angle des rues Drogou-Robespierre), a fait l’objet d’un long combat de la part de la collectivité, qui a mené à son accession.
Très dégradés et appartenant à un propriétaire majoritaire indélicat, les bâtiments ont ainsi dû faire l’objet d’arrêtés de péril et d’insalubrité.
« Une situation qui explique le temps long dans lequel s’est inscrite cette opération, qui peut désormais débuter », se réjouit de son côté Sylvie Jestin, conseillère déléguée de Brest métropole en charge de l’habitat privé.
Et les travaux vont être lourds et s’étaler sur environ 18 mois.
Le dépôt du permis de construire devrait avoir lieu avant cet été, et le démarrage du chantier est programmé au second semestre 2024.
Une restructuration exemplaire
Confiée au cabinet brestois Done atelier d’architecture, la réhabilitation de l’immeuble doit donner naissance à 12 logements (du T1 au T4).
En plus d’une surélévation en bois, le bâtiment s'appuiera sur des éco-matériaux, pour une opération qui se veut exemplaire.
« La collectivité a fait le choix fort de conserver cette architecture typique du Brest des années 1900, ajoute Tifenn Quiguer. Nous voulons que ce chantier agisse comme un vrai démonstrateur de ce qu’il est possible de faire avec de l’ancien, pour reconstruire la ville sur la ville, à l’image de ce qui a pu être conduit du côté de Recouvrance. »
Deux millions d’euros de travaux sont fléchés pour offrir une nouvelle jeunesse à l’îlot Drogou.