Sur les pas de Paul Celan

Sa poésie, enracinée dans le noir complet, devient un ailleurs absolu. Un ailleurs qu'aucune complaisance ne peut influencer. Si éloignée dans son espace-temps qu'on ne peut plus la relier au discours toxique d'un langage mensonger. La poésie de Celan est à la recherche de la frontière physique d'une humanité introuvable. C'est une expérience de la souffrance et de l'indicible, que la conscience défie malgré tout. Une expérience qui est aussi traversée par la lumière.

Après la Conférence que Marie-Hélène Prouteau aura donné le 22 mai (18 heures à la Faculté Victor Segalen, à partir de son remarquable livre « Paul Celan – Sauver la Clarté », paru aux Editions Unicité), la Maison Poésie Brest proposera, comme en écho, de prolonger ce temps autour de Celan, en offrant au Jardin du Chateau, le 22 mai (à partir de 15 heures), une performance de Chantal Bideau, qui inscrira sur le sol le fameux poème « Après-midi avec cirque et citadelle ».

Un geste qui inscrira la présence de Celan à Brest, accompagné par des lectures performées dans un cadre emblématique, où cette poésie, qui se débat contre l'innommable, résonnera face à la Rade.

Le 22 et 23 mai, la Maison Poésie Brest cheminera aux côtés d'un poète novateur disparu le 20 avril 1970, dont l'œuvre, hermétique et moderne, est au cœur d'une Europe meurtrie mais qui se relève toujours par le cosmopolitisme. Une œuvre, au carrefour des langues aussi, qui ne cesse de se dévoiler et d'influencer.

La Conférence de Marie-Hélène Prouteau, à laquelle la Maison Poésie Brest est associée, est organisée par La Société d'Études de Brest et du Léon, éditrice des Cahiers de l'Iroise.