Eau : une ressource fragile à préserver

L’eau est un bien précieux. Une évidence et une réalité que beaucoup d’entre nous ont pu, par la facilité d’accès à cet or bleu, oublier un temps. Mais à l’été 2022, elle s’est amèrement rappelée à toutes et tous, alors qu’une sécheresse intense touchait l’Europe. Depuis, l’hiver est passé par là, mais chacune et chacun a réalisé la fragilité de cette ressource désormais limitée.

Une mutualisation au service du public

Brest métropole a, depuis 2012, mis en place une société publique locale (SPL), Eau du Ponant, qui assure pour le compte de ses actionnaires publics (Brest métropole, communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas, Pays d’Iroise communauté, Locmélar-Saint-Sauveur et Loc-Eguiner) la gestion et la distribution de l’eau potable. Un choix fort, qui a depuis fait école* et qui permet de mutualiser les moyens publics des différentes collectivités actionnaires, pour assurer une gestion raisonnée des équipements.

Avec des épisodes de sécheresse comme nous avons pu les vivre durant l'été 2022, on constate que l'accès à cette ressource essentielle pourrait devenir de plus en plus complexe", François Cuillandre maire de Brest et président de Brest métropole

La quasi-régie que constitue la SPL permet d’investir pour la qualité du réseau, pour aujourd’hui et pour demain. Elle permet de réinjecter chaque euro collecté dans le service public de l’eau.

Cette stratégie, choisie par les élues et élus de la collectivité, vise plusieurs objectifs. Les investissements dans les équipements fructifient ainsi, pour l’avenir du territoire. C’est l’une des raisons pour laquelle de fréquents chantiers de renouvellement des conduites souterraines sont menés sur toute la métropole. Un impératif, afin de limiter au maximum les fuites et casses de conduites vieillissantes, et une garantie de laisser aux générations futures un patrimoine fiable, qui assurera un accès à l’eau pour toutes et tous.

Une nouvelle usine à venir

Reste que la ressource, elle, ne sera pas éternelle. En tout cas pas en quantité, comme l’ont rappelé les épisodes de sécheresse de l’an dernier. Les équipements métropolitains, dont l’usine principale de Pont Ar Bled, associée au barrage du Drennec, ont permis de passer le cap, et même d’approvisionner des territoires voisins en difficulté. Mais l’équipement n’est plus en mesure d’affronter les défis de demain, et la collectivité a donc fait le choix d’investir dans un nouvel outil de production.

Préserver au maximum la ressource

Malgré tout, l’heure est désormais, inéluctablement, à la gestion de la ressource, et à sa préservation. Sur Brest métropole, le premier bassin de rétention des eaux de pluie, celui de Kertatupage, a montré cet automne son utilité pour absorber les abondantes pluies, et ainsi permettre de ne pas voir l’eau déborder. Huit autres bassins sont programmés dans les années à venir, et 147 hectares de surfaces imperméabilisées vont aussi être déconnectés du réseau d’eau, afin de laisser les sols recharger leurs nappes. Le travail a notamment démarré dans des cours d’école, où la terre et la verdure ont repris leurs droits sur le bitume. Une façon, aussi, de reconnecter les enfants de la ville avec la nature !

Changer nos habitudes

Les plus jeunes seront ainsi probablement les meilleurs ambassadeurs des bons gestes de demain, pour préserver la ressource et préparer l’avenir. Mais leurs parents d’aujourd’hui sont tout autant à la manœuvre, en réapprenant à considérer l’eau pour ce qu’elle est : un bien précieux, mais fragile. 
* Eau du Ponant compte à ce jour 40 collectivités actionnaires et plus de 55 communes desservies