Droit d'expression des groupes politiques de la ville de Brest

Mise à jour le 06/06/2023

Le règlement du Conseil municipal de Brest, accorde aux groupes politiques un droit d'expression.
Vous trouverez ci-dessous les textes publiés dans ce cadre. Ces textes sont également publiés dans la revue Sillage.

Avril 2023 - Expression libre (Sillage n°255)

Face au coup de force du gouvernement, un budget municipal au service de la justice sociale

C’est dans un contexte de crise longue de 5 ans engendrant une crise de la vie chère insupportable pour les ménages modestes et les classes moyennes, que le gouvernement, allié à la droite, a choisi de passer en force pour les accabler par une régression sociale sans précédent avec le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Mépris de la mobilisation syndicale, mépris des français qui y sont majoritairement opposés, mépris du débat parlementaire : quoi qu’il en coûte à la démocratie, la réforme des retraites engage à marche forcée la précarisation des premiers de corvée, des femmes, des seniors, en faisant reposer l’intégralité des efforts sur ceux qui travaillent.

C’est dans ce contexte également difficile pour les collectivités, que la Ville de Brest vient d’adopter son budget 2023. Véritable outil démocratique, ce budget 2023 inscrit plus que jamais notre action au service du plus grand nombre en apportant les solutions nécessaires face à l’impact des crises que nous traversons. Rappelons que contrairement à l’Etat, les collectivités territoriales sont, elles, tenues de voter un budget à l’équilibre. C’est donc grâce à une gestion sérieuse et rigoureuse de long terme - mais qui ne laisse personne au bord du chemin - que la Ville de Brest bénéficie aujourd’hui d’une situation financière solide.

Une solidité qui nous permet, face aux coups portés par le gouvernement à notre cohésion sociale, de tenir nos engagement pris en 2020 devant les brestoises et les brestois tout en refusant de dégrader les services publics, en amplifiant nos efforts et en assumant nos responsabilités. Nos décisions préservent aussi la capacité de la Ville à se constituer une épargne et à investir. Ainsi, la Ville de Brest peut se prévaloir d’une bonne solvabilité financière avec une capacité de désendettement estimée à 1,9 an. Face à la politique aussi injuste qu’inefficace du gouvernement, nous faisons le choix assumé de baisser les impôts des contribuables brestois en 2023, afin de neutraliser pour eux l’augmentation des taux votée par la métropole.

Ce budget 2023 réaffirme nos priorités, celle de l’enfance et de la jeunesse, celle des solidarités et de tous ces projets qui construisent la vie collective dans nos quartiers et luttent contre l’isolement. Notre effort d’investissement est amplifié avec la restructuration du CCAS au profit des brestoises et brestois en difficultés, le déménagement du Fourneau aux Capucins ou encore la reconstruction du Groupe Scolaire de Kerisbian, parce que l’attractivité de notre ville, doit profiter à tous.

Groupe des élues et élus socialistes
www.elus-socialistes-brest.fr

 

Handicap et accessibilité : Brest ville inclusive

Faire de Brest une ville inclusive et accessible, c’est faire en sorte que toutes les personnes en situation de handicap, notamment, puissent vivre pleinement et à égalité leur ville. Accéder aux services publics, à l’école, au logement, à la culture, au sport, se déplacer, travailler, exercer sa citoyenneté, chacun doit pouvoir bénéficier des mêmes droits, des mêmes chances, de la même qualité de service.

Aujourd’hui, beaucoup a été fait mais le handicap reste le 1er motif de saisine du Défenseur des Droits en France. Tous les jours, en tant qu’élus et citoyens, nous constatons les trop nombreuses difficultés que rencontrent les personnes en situation de handicap. Nous sommes encore loin de la société inclusive et du principe d’accessibilité universelle qu’il nous faut atteindre.

Face à cet enjeu, quelles réponses portons-nous ? Avec toute l’équipe municipale, nous plaçons l’inclusion des personnes en situation de handicap et l’accessibilité au cœur de l’ensemble des politiques de notre collectivité. Ainsi, chaque projet de la mandature intègre une exigence de conception et d’accessibilité universelle. En matière d’aménagements (réfection de voiries, places PMR, etc), de transports (Tram, renforcement d’Accemo, etc), d’équipements (réhabilitation de la Maison des Associations, du Quartz...). Emploi des personnes en situation de handicap, accueil des enfants, développement du bénévolat accompagné, l’inclusion est aussi devenue au fil des années un réflexe, une véritable culture commune au sein de notre collectivité. L’apport des associations du champ du handicap que nous associons dans ce travail d’élaboration est précieux. Remercions-les.

Alors que nous déplorons le manque de volonté gouvernementale sur le handicap, notre collectivité continuera de porter une grande ambition en la matière que nous entendons pousser toujours plus loin pour réaliser le droit à la ville pour tous.

Le groupe des élues et élus communistes
Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

 

Une belle initiative pour faciliter la prise en charge des victimes

Longtemps les victimes n’avaient pas la parole. On ne cherchait pas à les entendre, ou elles ne parvenaient pas à s’exprimer. Celui qui avait la parole, c’était celui qui rétablissait la justice. La victime, elle, dérangeait plutôt, se sentant même parfois coupable de son sort en vivant ce moment dans la gêne ou la honte. Si aujourd’hui, la parole des victimes est plus visible, il reste encore à en améliorer la prise en charge. On peut voir combien souvent les démarches pour porter plainte, restent difficiles et compliquées. C’est pour toutes ces raisons que la ville de Brest vient de valider l’ouverture d’un lieu spécifiquement dédié aux victimes.

Ce nouvel espace, situé en centre-ville, sera un lieu d’écoute, d’information, et d’accompagnement ouvert à toutes les victimes, que ces dernières aient subi un préjudice physique, psychique, moral ou matériel. En fonction des besoins, elles pourront y trouver un accueil, une écoute attentive, mais également des conseils et un accompagnement spécifique dans les démarches administratives, et juridiques. Pour cela, la ville s’appuie sur l’association Don Bosco qui aura la charge de la coordination du lieu, mais également sur la présence de divers acteurs associatifs et institutionnels qui y tiendront des permanences. Bien entendu un lien important est maintenu avec le commissariat, avec notamment la possibilité, au besoin de pouvoir décentraliser la prise en compte d’un dépôt de plainte au sein de ce nouvel espace.

Notre Ville s’engage à faciliter le parcours des victimes, mais il n’en reste pas moins que l’Etat doit lui aussi s’investir plus fortement dans ce domaine, et notamment sur la partie judiciaire. Souvent, après le dépôt de la plainte, le parcours juridique des affaires est bien trop lent. Les magistrats pas assez nombreux sont débordés. Il faut accélérer l’étude de ces dossiers, en accordant des moyens supplémentaires et plus que nécessaires à la justice, pour que la réparation au préjudice finalise plus rapidement qu’actuellement le parcours des victimes.

Patrick Appéré, Xavier Hamon, Charles Kermarec et Christiane Migot
Groupe des élu-e-s de la Gauche Sociale et Ecologique

 

L’urgence de la santé mentale : les Villes doivent obtenir de l’État central les moyens d’agir

Un Européen sur 5 est victime de troubles psychiques. La crise écologique, économique et sociale que nous traversons vient encore creuser les inégalités dans le domaine de la santé mentale, inégalités que la crise sanitaire avait déjà rendues béantes. A Brest comme ailleurs, les signaux sont tous au rouge, en particulier chez les jeunes, comme nous en alarment chaque jour les actrices et acteurs du social et de l’éducation.

On pourrait rétorquer, avec facilité, que la santé est de la compétence de l’Etat. Non, ce serait de la désinvolture et une fuite des réalités ! En effet, tout le monde invoque aujourd’hui la nécessaire transition d’une santé essentiellement curative vers une santé préventive. Or, les Collectivités agissent d’ores et déjà au quotidien sur les déterminants de santé pour réduire les inégalités sociales qu’ils créent, et ce, avec les bien maigres moyens consentis par le Prince. D’autre part, ce sont les élus locaux qui ont la connaissance du terrain, des besoins des habitants, et des ressources que sont les associations et les professionnels.

Pour nous, élus UDB, la promotion de la santé mentale doit être participative : pensée et mise en œuvre avec les professionnels et bénévoles intervenant dans ce champ, mais aussi avec les personnes touchées par des troubles psychiques elles-mêmes et leurs proches aidants. C’est permettre ainsi à chacune et chacun d’être acteur de sa santé. Et face à l’invocation illusoire de l’égalité des chances, nous mettons notre confiance dans la démarche du « Aller vers » : aller vers celles et ceux que la naissance, la situation et les accidents de la vie ont notamment éloignés des informations de santé et de l’accès aux soins.

Convaincus qu’il n’y a pas de vivre ensemble sans bien être, nous exhortons l’Etat de rendre leur autonomie d’action aux Collectivités en leur donnant les moyens d’agir en matière de prévention, d’accompagnement des personnes, et d’organisation de l’offre de soins.

Les élus de l’Union Démocratique Bretonne,
Fragan Valentin-Leméni, Béatrice Lebel

 

Il faut en finir avec les panneaux publicitaires numériques et lumineux

Le groupe écologiste de l’Assemblée nationale va utiliser une partie de sa niche parlementaire pour proposer d’interdire toute publicité numérique, éclairée ou lumineuse sur les voies de circulation publique, dans les aéroports, gares, stations et arrêts de transports en commun. Cette interdiction s’appliquerait également aux publicités situées à l’intérieur d’un local lorsqu’elles sont visibles depuis la voie publique.

Les panneaux publicitaires génèrent de multiples pollutions : extraction de matières premières, consommation d’énergie (un panneau numérique de 2 m2 consomme en moyenne 7 000 kWh/an), pollution lumineuse néfaste pour la biodiversité, pollution visuelle. La publicité et les écrans sont omniprésents, or la dépendance aux écrans chez les enfants est devenue une problématique de santé publique. A proximité des écoles, il faut des périmètres préservés. Nous devons protéger nos enfants des méfaits des écrans et parfois du contenu du matraquage publicitaire.

Brest métropole agit pour réduire les dépenses énergétiques et la pollution lumineuse de l’éclairage public et incite à des changements de pratiques en rappelant le cadre législatif aux commerçants.

Le Schéma de Cohérence des Ambiances Nocturnes de la collectivité permet de rassembler des acteurs divers (universitaires, entreprises, services...) afin d’adapter l’éclairage de la ville à l’usage et à la fréquentation de l’espace public et ainsi éteindre ou graduer les lampadaires lorsque c’est pertinent et possible. La démarche porte ses fruits et même s’il y a encore beaucoup à faire, les progrès en quelques mois sont très positifs.

Maintenant il nous faut nous attaquer à la réduction des panneaux publicitaires numériques sur l’espace public et au respect de l’extinction légale des enseignes et vitrines. Quand viendra le temps, la refonte du règlement local de publicité intercommunal, pour interdire les panneaux numériques et lumineux et encadrer l’implantation de dispositifs publicitaires à proximité des écoles sera nécessaire. Ces mesures sont attendues par la majorité des citoyens.

Les élus écologistes de Brest
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan

 

Le 9 mai, célébrons l’Europe.

« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de 20 ans le champion d’une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. (...) »

C’est avec ces paroles fortes que Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, avait choisi de débuter son intervention le 9 mai 1950. Dans quelques jours, nous allons donc célébrer cette déclaration, considérée comme le texte fondateur de la construction européenne. Une célébration qui aura un goût amer pour la deuxième année consécutive alors qu’une guerre a éclaté aux portes même de l’Europe voilà plus d’un an. Mais une célébration qui sera aussi pleine d’espoirs à l’heure où la guerre en Ukraine vient de prendre une tournure inacceptable après l’invasion de ce pays par la Russie en février 2022.

Cette célébration doit être l’occasion de réaffirmer notre détermination à œuvrer pour la construction de l’Europe.

Une Europe forte de l’engagement de ses citoyens qui ne demandent qu’à être écoutés, une Europe de projets et de solidarité, une Europe fraternelle, une Europe de paix et de liberté.

Une Europe fière de ses valeurs humanistes, qui dit non aux inégalités et aux injustices, non au repli sur soi, à l’intolérance, au rejet de l’autre. Qui exprime sa solidarité avec les plus démunis.

Une Europe qui doit s’engager fortement dans la transition écologique, qui soutient le développement durable mais aussi le développement numérique très haut débit.

Fortuné PELLICANO
Hubert BRUZAC
Frédéric DEVAUX

Groupe des élus PRG-le centre gauche
Ville de Brest et Brest métropole

Quel projet pour les Halles Saint-Louis et ses abords ?

L’engouement des Brestois pour leurs commerces de proximité, le circuit court, le contact avec les producteurs venus du Pays de Brest, est bien réel.

Cela explique le succès des halles qui fonctionnement au quotidien ou des marchés hebdomadaires dans nos quartiers (Saint-Marc, Lambézellec, Quatre-Moulins, Bellevue, Sanquer, Linois, Saint-Pierre, Saint-Martin, Pilier-Rouge, Europe, le marché Bio de Kérinou) et celui du dimanche à Saint-Louis qui draine un public très large.

Notre ville a la chance de posséder sur son territoire des halles qui furent, des années durant, de vrais pôles commerciaux dynamiques dans nos quartiers à Saint-Louis, à Saint-Martin et à Recouvrance. Mais ceux-ci ont pâti au fil du temps de multiples difficultés : la reprise des stalles, la concurrence des zones commerciales en périphérie, le manque d’entretien des locaux...

Saint-Martin a connu ces dernières années une rénovation, Recouvrance redynamisé doit voir ses abords bien sécurisés... Et puis il y a Saint-Louis, dont la rénovation, après plus de 15 ans d’atermoiements, devient enfin un dossier prioritaire pour la municipalité. C’est une bonne chose !

Merci aux commerçants de Saint-Louis qui ont continué à porter à bout de bras, malgré les difficultés, la vie des halles et son activité commerciale au cœur de ville.

Aujourd’hui il faut les écouter et répondre à toutes leurs interrogations pour leur avenir. C’est le moins que les élus municipaux puissent faire.

2 questions à Jean-Pierre Richard, conseiller municipal et métropolitain.

  • Ce projet des halles est essentiel, pourquoi ?

C’est un dossier qui a trop traîné, mais enfin ça évolue. Brest, doit avoir, en cœur de ville, des halles dignes de ce nom. C’est essentiel pour son dynamisme commercial. Alors, quel type de Halles ? Pour nous il faut ici des « halles gourmandes », mais aussi que tous les « commerçants historiques » de Saint-Louis puissent y retrouver leur place.

Pendant la phase des travaux, il est nécessaire de gérer la transition et de maintenir « l’esprit des halles » dans le périmètre Saint-Louis.

Comme nous le demandions depuis des mois la municipalité s’oriente vers le relogement des commerçants durant cette période. C’est indispensable car derrière les enseignes, il y a des entrepreneurs, des salariés, parfois des crédits et des vies engagées.

Trois sites sont envisagés (Squares Sangnier, Wilson ou place Saint-Louis). Pour nous, c’est aux commerçants de définir le site le mieux adapté pour la poursuite de leur activité et pour accueillir correctement leur clientèle.

  • Sur ce secteur, il n’y a pas que le projet des Halles ?

C’est un secteur qui va être en travaux jusqu’en 2028 voire au-delà. Après les 3 années de chantier des halles, on n’en aura pas fini. Il est prévu de rénover le parking Saint-Louis. C’est nécessaire. Il y a aussi des travaux annoncés sur l’église Saint-Louis et les abords.

Là aussi, nous plaidons depuis des mois pour un plan d’ensemble afin de limiter la gêne dans le temps, car tous ces projets sont liés. Nous espérons avoir enfin été entendus.

Un signe ? La Métropole vient de lancer des études sur une pré-programmation qui reprend en partie les axes que nous demandions : une mise en valeur du patrimoine architectural et historique (église, halles...), un réaménagement de l’espace intégrant plus de piétonisation et de végétalisation...

Pour notre part, nous avons toujours tenu à apporter, dans l’intérêt de tous, notre contribution à la réflexion engagée.

A vos côtés,
Brest, c’est Vous ! – les Elus de la Droite et du Centre.

Bernadette MALGORN, présidente
Véronique BOURBIGOT, Gaëlle MONOT
Valérie ABALLEA, Françoise HOUARD,
Bruno CALVES, Jean-Pierre RICHARD,
Jean-Philippe ELKAIM, Franck BESOMBES, Vincent PERROT

Ils sont à votre écoute.
21 rue Jean Macé - Brest / www.brest-cest-vous.fr

Budget de la Ville : peut mieux faire

Les collectivités sont, comme les ménages et les entreprises, touchées par l’inflation. Cependant, la France s’en tire mieux que ses voisins grâce aux mesures anti-inflation. Pour la Ville de Brest, amortisseur électricité et stabilité des dotations de l’Etat devraient permettre de ne pas trop alourdir la facture.

Dans le budget de la Ville, il est important de soutenir toutes les actions relevant de l’éducation et de la solidarité. A ce titre, nous ne comprenons pas le silence récurrent du maire sur la mutuelle municipale que nous appelons de nos vœux.

Sur la tranquillité urbaine cependant, il est urgent d’écouter les inquiétudes des Brestoises et des Brestois. Par idéologie, la majorité socialiste attend tout de l’Etat et fait de Brest la seule ville de plus de 100 000 habitants non dotée d’une police municipale, alors que l’insécurité grandit et que certains de nos voisins ont fait, eux, le choix du pragmatisme. La collectivité en a les moyens, encore faut-il qu’elle sorte d’une idéologie angéliste pour se confronter aux réalités de ce que vivent les habitants.

Groupe Brest Progressiste
Marc Coatanéa, Emmanuelle Tournier, Philippe Bazire
brestprogressiste@gmail.com

Février 2023 - Expression libre (Sillage n°253)

Ubérisation de l’emploi : il est temps que le gouvernement et le législateur agissent ! 

La dérégulation complète des livraisons de repas à domicile sur le territoire national a fortement été impulsée, ces dernières années, par des plates-formes de type Uber ou Deliveroo. Depuis mars 2018, ces plateformes se sont implantées à Brest, comme dans de nombreuses villes de France. Si, pour le client, la démarche peut paraître simple, les conditions de travail des coursiers, plongés dans la précarité, le sont bien moins. Dopées par la crise sanitaire, ces livraisons de repas engendrent également des difficultés quotidiennes dans les centres villes.

En effet, si cette activité était au départ réalisée par des jeunes à vélo, ces derniers ont très vite été remplacés par des scooters et autre véhicules motorisés, et cette activité ne concernait plus les étudiants. Une explosion des conflits entre livreurs et riverains ou passants, est apparue. Des conflits qui se retrouvent partout sur le territoire national. 

Au-delà de l’intervention de nos services de médiation urbaine, notre municipalité a évidemment mené plusieurs actions dès l’apparition des premières difficultés : avec l’Etat pour renforcer les contrôles, ou avec les plateformes pour définir des zones blanches. Des responsables d’Uber et Deliveroo ont également été reçus avec un certain nombre de propositions mais ces derniers refusent de prendre leurs responsabilités. Pour autant le gouvernement entend continuer de permettre le déploiement de ces plateformes et n’agit pas pour mettre en place cette indispensable régulation pour préserver la qualité de vie de nos concitoyens.

Le sujet fondamental est pourtant le modèle social de ces plateformes, dont les pratiques ne sont pas plus tolérables que les nuisances qu’elles génèrent. Pas d’accident du travail pour ces nouveaux prolétaires du XXIe siècle, payés à la tâche ! Il est temps de réguler cette activité pour assurer la vitalité de notre centre-ville, prévenir les risques sanitaires vis-à-vis des consommateurs, assurer la tranquillité des riverains et lutter contre la précarité économique des livreurs et très souvent, l’exploitation de leur misère sociale. 

Faute d’une meilleure régulation nationale pour des solutions durables, notre municipalité prendra comme toujours ses responsabilités, en étudiant la possibilité d’un arrêté d’interdiction de livraison par les deux-roues motorisés afin de préserver la tranquillité publique. Le Maire de Brest réunira aussi autour d’une même table les restaurants bénéficiant à Brest de ces livraisons, la CCIMBO, les vitrines de Brest, l’Etat et, bien sûr, la Ville et la métropole pour une large concertation. 

Groupe des élues et élus socialistes
www.elus-socialistes-brest.fr

Démarche « Ville Amie des Ainés », Brest labellisée

D’ici 2040, les plus de 60 ans représenteront plus d’un Brestois ou d’une Brestoise sur quatre. L’immense défi démographique qui se présente constitue une chance pour notre société dans la mesure où l’allongement de l’espérance de vie peut permettre à quatre générations de vivre ensemble. Il nous enjoint aussi à anticiper, à agir pour adapter notre ville au vieillissement et permettre à toutes et à tous de s’y épanouir et d’y vivre bien, à tout âge. C’est notre choix de société.

Consciente de cet enjeu, la collectivité a fait le choix de s’engager en 2015 dans la démarche « Ville Amie des Ainés » proposée par l’OMS. Par le renforcement des actions déjà engagées autour du bien vieillir, cette démarche que nous voulons participative et intergénérationnelle vise à mieux prendre en compte les besoins de nos ainés dans l’ensemble des politiques locales et dans tous les aspects de la vie quotidienne.

Comment adapter le logement au vieillissement ? Comment garantir à toutes et à tous l’accès aux transports et la possibilité de se déplacer en sécurité ? Comment favoriser une retraite active et en bonne santé, une participation facilitée aux nombreuses activités associatives ? L’avancée dans l’âge pose de nouvelles questions.

Pour y répondre, un plan triennal a vu le jour, fort d’actions concrètes : développement du réseau Voisin‘âge, création d’une nouvelle ligne de Tram et de Bus à Haut Niveau de Service, lancement d’un centre de prévention santé à la résidence de Poul Ar Bachet, accompagnement de nouvelles formes d’habitats solidaires et accessibles à toutes et à tous, etc.

Après un audit de sa démarche, la Ville s’est vu décerner le 30 novembre 2022 le label « Ami des Ainés » niveau or. Il est une reconnaissance de la qualité des actions menées en direction des seniors et invite à poursuivre dans la durée cette belle dynamique locale au service du renforcement du bien vieillir à Brest.

Le groupe des élues et élus communistes
Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

Crise hospitalière,... changeons de paradigme

Depuis de nombreuses années, l’hôpital fait face à des crises qui se succèdent. La « triple épidémie » hivernale de bronchiolite, Covid-19 et grippe est venu accroitre la souffrance d’un système exsangue face à une pénurie de soignants et de lits : 40 % d’effectifs paramédicaux (infirmiers et aides-soignants) manquent dans certains services.

En décembre, un collectif de 5 000 médecins, soignants et agents hospitaliers ont imploré l’exécutif d’agir en urgence pour sauver un hôpital public en train de s’écrouler. Ils exigent notamment un horaire défini et un ratio maximal de patients par infirmière, nécessitant l’embauche de 100 000 infirmières sur trois ans, sous réserve d’arrêter l’actuelle hémorragie de personnel ! Mais pour que cet attrait hospitalier opère, il faut également s’attaquer à la qualité de vie et au rapport au travail, que ce soit dans les relations professionnelles, les parcours, la santé des agents, la gouvernance ou encore l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Parmi les autres solutions, la médecine de ville et les cliniques privées sont à inclure dans les missions de l’hôpital, notamment pour la permanence de soin. Il faut aussi reconsidérer le financement des établissements et améliorer les parcours des patients en amont comme en aval. Une meilleure prise en charge initiale par le médico-social est la clef de respiration pour l’hôpital. Enfin, on améliorera vraiment la situation actuelle, grâce à l’ouverture de grands chantiers qui dépassent largement le cadre de la politique hospitalière. La promotion, la prévention, l’éducation à la santé dès le plus jeune âge sont à inscrire en urgence dans les enjeux des politiques publiques, le rôle des autres acteurs de la santé est à redéfinir, en particulier celui des collectivités territoriales ou de l’éducation nationale.

La politique de santé, un des piliers de notre démocratie, doit se concevoir de manière globale pour passer d’une stratégie de santé exclusivement « curative » à une ambition mixte « préventive et curative ». C’est la garantie d’une amélioration efficace de la santé de notre population.

Patrick Appéré, Xavier Hamon, Charles Kermarec et Christiane Migot
Groupe des élu-e-s de la Gauche Sociale et Ecologique

Loger en priorité celles et ceux qui font vivre Brest à l’année

Nul ne s’en plaindra : Brest affiche une attractivité renouvelée. Celle-ci se manifeste notamment à travers l’implantation du géant du conseil informatique Accenture qui annonce 500 créations de postes en trois ans.

L’attractivité de notre territoire se manifeste aussi par une forte montée des prix du logement et un manque d’offres, à l’achat comme à la location. D’après la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier), en décembre 2022, les prix de vente à Brest avaient augmenté de 40,2 % en trois ans. Et d’après l’observatoire Locservice, « sur le marché locatif en France, Brest est la 5e ville la plus « tendue » selon le nombre de demandes pour une offre, juste derrière Bordeaux, Rennes, Lyon et Angers ».

Cela s’explique. Depuis le confinement, Brest, cité de bord de mer, est devenue une cible prioritaire pour ceux qui, ayant les moyens d’investir dans l’immobilier, préfèrent pratiquer la location de courte durée du type meublé touristique, plus rentable que la location classique à l’année grâce à un régime fiscal avantageux. Et à l’échelle du pays de Brest, c’est le marché de la résidence secondaire qui s’envole, amenant des maires impuissants à lancer des appels au secours pour endiguer le phénomène.

Se loger est un besoin vital. Le logement est aussi une question vitale pour la ville elle-même. Car pour préserver les écoles, faire tourner l’économie autre que touristique, justifier le maintien de services de proximité, animer les associations, il faut des habitants à l’année.

Pour répondre rapidement aux besoins de ceux qui peinent à se loger, construire (sans sacrifier les terres agricoles) et rénover l’existant ne peut suffire. Il faut permettre aux collectivités compétentes, ici en l’occurrence Brest métropole, d’agir sur les usages au bénéfice de la résidence principale. C’est pourquoi nous demandons que le législateur accorde aux élus locaux le pouvoir d’appliquer la réglementation « zone tendue ». Celle-ci prévoit des mesures concrètes : régulation des loyers, taxation des logements vacants, limitation du nombre de meublés touristiques.

Le groupe des élus UDB
Fragan Valentin-Leméni, Béatrice Lebel
elus-udb@mairie-brest.fr

Une réforme injuste et inefficace

Une nouvelle fois, le gouvernement souhaite repousser l’âge légal de départ à la retraite. Travailler toujours plus longtemps : cette logique réductrice du travail et de l’être humain occulte les fortes disparités selon l’emploi occupé, la catégorie sociale, le sexe.

La pénibilité au travail n’est toujours pas suffisamment prise en compte. Quelle considération pour les personnes qui ont travaillé dans des secteurs où l’on s’use professionnellement (médical, médico-social, construction, etc.) ? Brest, ville ouvrière et militaire, est particulièrement concernée par ces questions, mais aussi par la reconnaissance des maladies professionnelles comme celles liées à l’amiante et au nucléaire. Quelles possibilités de reconversion pour des gens qui ne peuvent pas exercer des métiers éprouvant physiquement jusqu’à 64 ou 65 ans ?

Cette réforme est profondément injuste, elle considère que l’être humain doit consacrer ces années de vie en bonne santé au travail. Envers les moins diplômés, envers celles et ceux qui ont commencé à travailler très tôt, envers les femmes (qui ont des retraites 40 % plus faibles que celles des hommes). Elle fait toujours peser le financement du système sur les salariés, or les allégements de cotisations patronales et les cadeaux fiscaux de ces dernières années ont largement déséquilibré le modèle. Il faut renverser la dynamique : les retraités les plus fortunés, les grands groupes et les grands patrons doivent contribuer d’avantage.

Interrogeons-nous collectivement sur le travail, sa durée et son partage.

Repensons un monde du travail permettant de concilier vie personnelle et professionnelle, une citoyenneté active, du bénévolat au sein des associations nécessaires au bien vivre ensemble, le plaisir de la culture, du sport ou des loisirs. Rééquilibrons les temps de vie familiaux et professionnels entre les hommes et les femmes. Bâtissons une société de plein-emploi adaptée aux attentes des travailleurs et aux impératifs environnementaux, en réduisant le temps de travail hebdomadaire et l’âge de départ à la retraite et en réorientant les investissements vers des métiers d’avenir pour la transformation écologique.

Mobilisons-nous contre cette réforme et pour plus de solidarité, d’égalité et de justice sociale.

Les élus écologistes de Brest
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan

Bonne et heureuse année. Que 2023 apporte enfin le meilleur.

L’an passé, en cette même période, après une année 2021 particulièrement éprouvante pour beaucoup d’entre nous car marquée par une crise sanitaire sans précédent, nous étions nombreux à exprimer l’espoir de retrouver rapidement un rythme de vie normal.

Malheureusement, quelques semaines plus tard, avec cette guerre terrible qui a éclaté en février aux portes de l’Europe, cet espoir s’est transformé en angoisse, avec son lot de bouleversements dans nos habitudes et notre quotidien.

L’agression russe contre l’Ukraine a montré que nous étions fortement dépendants en matière d’approvisionnement en gaz et en électricité. Et ces dernières semaines ont été l’occasion pour beaucoup d’entre nous d’être sensibilisés à l’indispensable sobriété énergétique. Mais surtout d’être les victimes des hausses inconsidérées de tarifs d’énergie, que nous soyons particuliers, artisans, entreprises ou collectivités territoriales.

Mais cette guerre inacceptable pour les démocrates que nous sommes, a aussi et surtout montré que nous étions capables de nous mobiliser sans perdre de temps pour apporter soutien, aide et réconfort à la population ukrainienne.

Cet élan de solidarité, dont nous avons fait preuve pour toutes ces femmes, ces hommes et ces enfants qui sont les victimes innocentes d’une guerre atroce, a montré que les Brestoises et les Brestois savent ouvrir leur cœur quand d’autres populations sont dans la détresse.

Cette ouverture vers l’autre, cet humanisme, cet esprit de solidarité, sont des valeurs inscrites dans l’ADN de notre territoire. Brest, ville ouverte sur le monde, sait se mobiliser pour celles et ceux qui en ont besoin. Soyons-en fiers et sachons toujours faire vivre ces valeurs au quotidien.

Bonne et heureuse année 2023 à toutes et à tous. Bloavezh mat !

Fortuné PELLICANO
Hubert BRUZAC
Frédéric DEVAUX
Groupe des élus PRG-le centre gauche
Ville de Brest et Brest métropole

Accessibilité, handicap : la ville pour Tous !

Pour nous, les pouvoirs publics sont là pour changer les choses, résoudre les injustices, et protéger les plus fragiles. Au niveau local, c’est l’accessibilité dans l’espace public pour tous : porteurs de handicap ou en situation de mobilité réduite.

Beaucoup en matière de handicap dépend de l’Etat et des départements. Il y a encore des efforts à faire pour assurer la scolarisation en milieu ordinaire des enfants souffrant de pathologies ou de handicaps, de troubles autistiques... Tous ces enfants qui ne bénéficient que de trop peu d’aides, d’AVS, ou pour lesquelles les familles restent sans réponse pour l’accueil.

L’inclusion passe aussi par l’accès à la vie professionnelle. Notre collectivité (ville/métropole) s’honore en accueillant des personnels ayant la reconnaissance de travailleur handicapé et en confiant des prestations à des structures spécialisées. Mais d’autres se contentent de payer la taxe affectée sans s’engager directement. 

A Brest, beaucoup a été fait, plus encore reste à faire. C’est une question de choix et de priorités budgétaires. Saluons le travail des associations brestoises qui œuvrent dans le champ du handicap et de l’inclusion.

Nos élus militent depuis longtemps pour rendre plus accessibles les équipements, la voirie, et dans les logements du parc social favoriser la réservation des rez-de-chaussée aux non-valides, etc...

Sur la voirie, piétons ou automobilistes sont confrontés à la dégradation de routes, des trottoirs, la présence d’ornières, des racines qui dépassent, des dalles déchaussées. Cela gêne tout le monde. Mais c’est un obstacle majeur pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées, les familles avec enfants en poussettes. Il y a des travaux qui ne doivent pas attendre.

En 2020 nous proposions la création et l’aménagement de jardins publics de proximité pour que chacun trouve à moins de 200 mètres de chez lui, un espace vert, un jardin, un banc, avec accoudoirs, un arrêt de transport en commun. Notre but : que les plus fragiles, ceux qui ont des difficultés à se déplacer puissent trouver des temps de pause dans un environnement adapté. Il faut le faire !

2 questions à Françoise Houard, conseillère municipale

Comment agir pour plus de « ville pour Tous ? »

En mobilisant les citoyens ! Nous voyons tous ces incivilités du quotidien : des bacs poubelles qui encombrent les trottoirs, des voitures mal-garées, sur les trottoirs, les places PMR ou sur la partie aménagée pour l’accès handicap... 

Nous, nous réclamons des actions vers tous les Brestois, les bailleurs sociaux, les copropriétés, les syndics pour rappeler les règles du vivre ensemble. Que les moyens de médiation et de tranquillité urbaine soient mobilisés sur ces objectifs.

Vous voyez des avancées récentes ?

Tout d’abord le combat gagné pour la déconjugalisation de l’AAH qui, dès octobre 2023, libèrera le choix des couples concernés qui veulent se marier.

En Finistère, c’est l’action de la nouvelle majorité (Droite & Centre) au conseil départemental. Désormais le traitement des dossiers de handicap par la MDPH est passé de 7 à 4 mois (en un an). L’objectif est de le réduire à 3 mois !

Signalons aussi l’action de notre élue Véronique BOURBIGOT, vice-présidente du département, en faveur des aidants familiaux qui apportera des réponses tant attendues par les intéressés.

Que les familles sachent combien nous sommes à l’écoute de leurs besoins et conscients de devoir agir sans relâche. 

Il s’agit de la dignité et des droits humains.

A vos côtés, 

Brest, c’est Vous ! –  les Elus de la Droite et du Centre.

Bernadette MALGORN, présidente
Véronique BOURBIGOT, Gaëlle MONOT
Valérie ABALLEA, Françoise HOUARD,
Bruno CALVES, Jean-Pierre RICHARD,
Jean-Philippe ELKAIM, Franck BESOMBES, Vincent PERROT

Ils sont à votre écoute.
21 rue Jean Macé - Brest / www.brest-cest-vous.fr

Les solidarités face à l’inflation

Bien que plus faible que chez nos voisins européens, l’inflation touche de plein fouet les entreprises et les ménages, notamment les plus modestes.

Pour accompagner les artisans, notamment les boulangers et les restaurateurs, et les PME face à la hausse des prix de l’énergie, des mesures concrètes ont été prises par le Gouvernement : bouclier tarifaire, report du paiement des charges fiscales et sociales, étalement des paiements des factures ou encore possibilité de résilier les contrats d’énergie sans frais.

Pour les ménages, le bouclier tarifaire a également permis de limiter la perte de pouvoir d’achat. Mais l’inflation pèse sur tous, et surtout sur les plus modestes. Il est donc urgent, à chaque niveau, d’agir. Maintes fois évoquée depuis des dernières échéances municipales, par nous puis par la majorité municipale, la mutuelle communale est une solution concrète et de bon sens. Il serait donc temps, comme d’autres communes finistériennes, de passer des discours à la pratique.

Face à la situation économique, permettre à chaque Brestoise et à chaque Brestois d’accéder à une offre de complémentaire santé à moindre coût est une mesure sociale, de bon sens et de solidarité.

Groupe Brest Progressiste
Marc Coatanéa, Emmanuelle Tournier, Philippe Bazire

brestprogressiste@gmail.com

Novembre 2022 - Expression libre (Sillage n°251)

Pour une sobriété solidaire

A l’heure où le gouvernement appelle nos concitoyens à faire toujours plus « d’efforts » dans un contexte de risque d’une pénurie d’énergie cet hiver et de crise climatique, il nous apparait essentiel de poser un préalable : vivre autrement doit aussi permettre à chacun de vivre dignement. Il n’y aura pas de solution aux crises que nous traversons sans justice sociale et amélioration du pouvoir de vivre, alors même que tant de brestoises et brestois subissent déjà au quotidien une forme de sobriété sous contrainte. En effet, cela fait bien longtemps que les doudounes et les cols roulés sont à la mode dans nos quartiers ! 

C’est pour cela que l’effort de sobriété à laquelle la collectivité brestoise entend prendre toute sa part se traduira par un projet de sobriété solidaire. Fort heureusement, la Ville de Brest n’a pas attendu la guerre en Ukraine pour agir en faveur des transitions en réduisant ses consommations d’énergie et en développant une politique de lutte contre la précarité énergique, tel qu’avec le fond dédié à l’aide des ménages modestes en la matière. Au-delà de l’injonction à de petits gestes individuels, la sobriété solidaire passe d’abord par la garantie de droits sociaux et l’accès à des services publics de proximité de qualité.

Cela veut dire maintenir des tarifs adaptés aux ressources des familles pour assurer par exemple le droit à une alimentation saine, de qualité et équilibrée dans nos cantines scolaires. C’est aussi garantir l’accompagnement des personnes en difficultés dans leurs démarches d’accès au droit et d’insertion par des services adaptés à une demande qui ne cesse de croître. Le projet de réhabilitation et d’extension du CCAS vise ainsi à améliorer l’accueil des brestoises et brestois en difficultés, et notamment des familles. Un chantier qui intègre un vaste volet d’amélioration thermique du bâtiment avec 30 % d’économies d’énergie attendues. Le nouveau CHRS du Foyer du port sera quant à lui livré dès 2023. La sobriété solidaire passe également par le droit à un logement digne. La Ville mène à ce titre une politique volontariste de soutien en matière de logement social et de rénovation thermique.

Ambitions, justice sociale et pouvoir de vivre : voilà les principes directeurs qui guident notre action en faveur d’une sobriété porteuse de progrès social et environnemental. Un projet qui doit associer tous les gros consommateurs publics et privés du territoire dans la trajectoire que nous initions, ainsi que les citoyens. Un projet qui doit, enfin, rimer avec redistribution.

Groupe des élues et élus socialistes
www.elus-socialistes-brest.fr

 

Coupe du Monde de Football au Qatar, boycott ?

Alors que la Coupe du Monde va débuter au Qatar, la Ville de Brest a fait le choix de ne pas retransmettre ses matchs sur écran géant. Élus communistes, nous partageons cette décision.

L’organisation de cette compétition par le Qatar est en effet un non-sens et un scandale. Désastre humain, catastrophe environnementale, faillite morale, gabegie financière, cette édition cumule toutes les dérives d’un système économique capitaliste sans limite qui broie l’humain et la planète. En tant que supporters, nous disons qu’elle déshonore le football. Elle est une honte qui se révèle incompatible avec les valeurs d’humanisme, de solidarités, de progrès que portent la Ville de Brest dans toutes ses politiques publiques, en particulier dans ses actions au service d’un sport populaire, vecteur d’inclusion, d’émancipation individuelle et collective.

Par cette décision, notre municipalité fait ainsi le choix de ne pas participer à la promotion d’un régime autoritaire qui criminalise l’homosexualité, qui discrimine les femmes, qui exploite l’être humain, qui bafoue les droits fondamentaux. Si cette décision est un acte politique nécessaire et symbolique, le mouvement de contestation ne doit pas s’arrêter là. 

Au-delà de la question du boycott qui appartient à chacun et à chacune, toutes les mobilisations pacifiques pour le progrès social et environnemental, pour les droits humains, qu’elles viennent d’États, de collectivités, de sportifs, de citoyens, sont utiles. Cette Coupe du Monde doit servir et être l’occasion de faire progresser les droits fondamentaux à l’échelle mondiale et au Qatar.

Pour l’avenir, il y a nécessité à revoir les conditions d’attribution des grandes compétitions sportives internationales sur la base de critères sociaux, environnementaux, démocratiques. Car ces questions se reposeront, le sport étant devenu un outil de propagande à visée géopolitique pour nombre de régimes.

Le groupe des élues et élus communistes
Eric GUELLEC, Mathilde MAILLARD, Jacqueline HERE, Jean-Michel LE LORC’H, Sandra LE ROUX, Taran MAREC, Anne-Catherine CLEUZIOU, Claudie BOURNOT-GALLOU

 

Politiques publiques, l’urgence de s’adapter

Les crises sanitaire, géopolitique, économique, sociale, démocratique et écologique, nous submergent violemment. Elles déstructurent et introduisent une césure brutale dans les habitudes et les modes de fonctionnement de chacune et chacun, individuellement comme collectivement.

C’est donc dans ce contexte d’incertitudes et de fragilités, que nous devons développer une « aptitude à nous adapter ». La société pourrait sortir renforcée d’un tel processus de préparation en étant plus robuste, plus avertie de ses marges d’action et de ses dépendances, et plus apte à tirer parti de contextes nouveau.

Le GIEC nous explique que la plupart des mesures d’adaptation engagées aujourd’hui sont souvent des réactions à court terme, ou de nature sectorielle. C’est bien logique car le modèle économique qui est en œuvre reste néo-libéral et ses enjeux contradictoires avec la préservation de notre planète et de son écosystème.

Face à un changement de cycle, seule une transformation radicale de nos modes de production et de consommation, de notre rapport à l’humain ou à l’environnement nous permettra de relever ce défi. Une ambition où les questions de justice sociale, de redistribution des richesses, seront des éléments indispensables à prendre en compte dans les réponses que nous fournirons, de même qu’une collaboration entre les acteurs : gouvernements, entreprises, société civile et les territoires sera nécessaire

Les chantiers à venir sont nombreux, mais notre ville s’y atèle déjà à travers son Plu facteur 4, les futures lignes de tram et le BHNS, le réseau de chaleur urbaine, le programme de rénovations énergétique dans nos écoles, ou encore la Cop locale initiée ce mois-ci.

Toutes nos politiques publiques sont concernées et si l’adaptation emprunte à de nombreuses disciplines, une donnée commune ressort s’agissant de l’adaptation au changement climatique : elle est un phénomène continu, obligatoire et indispensable à notre survie.

Patrick Appéré, Xavier Hamon, Véfa Kerguillec, Charles Kermarec et Christiane Migot
Groupe des élu-e-s de la Gauche Sociale et Ecologique

elus-gse@mairie-brest.fr 

 

Non à une économie de guerre, oui à la satisfaction des besoins sociaux

Inflation, crise de l’énergie, inquiétudes sur les salaires, les retraites, l’assurance chômage, services de santé saturés, logements sociaux insuffisants, services publics menacés, un service d’éducation qui creuse les inégalités, à Brest comme ailleurs, les motifs de colère sociale abondent malgré les efforts conjugués de la Ville de Brest et des associations pour garantir une vie digne, des quartiers vivants et des services à hauteur des besoins.

Alors que nous avons besoin de personnel compétent et correctement rémunéré dans les hôpitaux, les EHPAD, les écoles, les universités, les centres de recherche, alors que nous avons besoin d’un réseau ferroviaire dense, fiable et bon marché pour les usagers afin de lutter contre le dérèglement climatique, Emmanuel Macron décrète « la fin de l’insouciance » : l’Etat n’a pas les moyens. Vraiment ? Le Gouvernement, à travers la loi de programmation militaire, a prévu 37 milliards d’euros de dépenses sur 6 ans soit de l’ordre de 120 milliards sur 20 ans pour renouveler tout l’arsenal en armes nucléaires de la France : 300 bombes, 80 missiles nucléaires, 4 sous-marins nucléaires SNLE-NG.

Un seul des 64 missiles nucléaires M 51 coûte 150 millions d’euros (Usine Nouvelle) soit le coût de 150 scanners corps entier à 1 million d’euros l’unité. Selon ICAN (Prix Nobel de la paix), 8 969 euros d’argent public sont dépensés chaque minute en France pour l’arsenal nucléaire, « C’est autant d’argent qui n’a pas été consacré à la santé ou à l’éducation ». Une gabegie pour un armement immoral qui n’empêche ni les attentats ni les guerres.

Un appel est lancé aux municipalités du monde entier pour qu’elles soutiennent l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN). Cet appel est relayé et soutenu par le réseau mondial des Maires pour la paix. Brest s’honorerait d’une telle démarche car nous, élu.e.s UDB pensons comme Jaurès que « la paix est le plus grand des combats »

Groupe des élus UDB
Fragan Valentin-Leméni, adjoint au Maire
Béatrice Lebel, conseillère municipale
elus-udb@mairie-brest.fr

 

Climat : Brest organise sa première COP locale

Brest organise du 7 au 20 novembre sa première COP locale, en parallèle de la COP 27 qui se tient en Égypte.

Nous sommes dans une période charnière où notre impératif doit être d’accompagner les transitions écologiques, économiques et sociétales pour limiter et s’adapter au réchauffement climatique. Après l’été de canicules, de feux, de restrictions en eau, et alors qu’une terrible crise énergétique se profile, nous devons agir. Au niveau local, nous pouvons faire beaucoup : des solutions existent, et certaines sont déjà mises en œuvre. Mais comment s’informer sur ce qui existe ? Comment y participer ? Comment faire plus, plus vite ?

La COP locale vient répondre à toutes ces interrogations. Temps fort du territoire autour du climat, elle réunira collectivités, associations, entreprises et citoyens pour s’informer sur les enjeux climatiques, découvrir les actions menées sur notre territoire, débattre des enjeux et solutions à mettre en place, développer de nouvelles compétences, créer des réseaux d’acteurs, ...

Pendant deux semaines, la Métropole vivra au rythme des nombreuses animations prévues : projections de films, visites, expositions, ateliers, conférences, fresques du climat, ... Il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges !

Et car nous sommes toutes et tous concernés par le réchauffement climatique, la COP locale a vocation à embarquer tous les acteurs dans une démarche vertueuse d’adaptation et d’atténuation du changement climatique sur notre territoire. A cet effet, sera notamment organisée une journée dédiée aux entreprises et aux actions qu’elles peuvent mener, mais aussi le deuxième Conseil de l’Alimentation durable de la Métropole réunissant les acteurs de l’alimentation, ou encore le Village Climat Déclic.

Pour participer à la transformation de notre territoire vers un territoire résilient où il fait bon vivre et acter ensemble une véritable bifurcation écologique, nous vous attendons nombreuses et nombreux à travers toute la Métropole. Pour découvrir les animations prévues près de chez vous, consultez le programme sur le site brest.fr.

Les élus écologistes de Brest, EELV et affiliés
Glen Dissaux, Marion Maury, Ronan Pichon, Nathalie Chaline, Gwendal Quiguer, Gaëlle Morvan

 

Jouons collectif pour une meilleure sobriété énergétique.

Comme pour les particuliers, la ville n’échappera pas à la très forte hausse des factures énergétiques attendue pour l’année prochaine. De fait, des mesures drastiques devront être prises afin de participer à notre niveau à l’effort collectif qui doit être entrepris. Que ce soit dans les bâtiments où se trouvent les élus mais aussi les services administratifs et techniques, que ce soit les lieux accueillant le public, sans oublier les structures dont nous avons la charge et les équipements que nous mettons à disposition des clubs sportifs et associations, il nous faudra être exemplaires et obligatoirement nous engager à consommer moins en électricité, en chauffage, et réduire la production d’eau chaude.

Même si toutes les mesures déjà prises depuis longtemps par notre municipalité vont dans le bon sens. tous les efforts demandés aux Brestoises et aux Brestois doivent être accompagnés par des choix politiques symboliquement forts concernant les investissements programmés.

Revoir quelques-uns de ces programmes est d’une impérieuse nécessité. Bien évidemment, chacun a sa petite idée et ne manquera pas d’imagination. L’objectif n’est pas de privilégier une proposition en fonction de qui la fera, mais bien de savoir ce que celle-ci apportera comme réponse à la question de la crise énergétique.

C’est un engagement collectif qui est nécessaire. Et chacun comprendra que les éclairages des magasins et boutiques, mais aussi les traditionnelles illuminations de fin d’année doivent aussi faire l’objet d’une grande vigilance. Les commerçants sont conscients qu’il faut désormais éteindre plus tôt que d’habitude les enseignes et les vitrines des magasins qui restaient pour certaines éclairées très tard en soirée. C’est un acte fort de solidarité totalement en phase avec les dispositions qui seront prises par la ville en décembre en ce qui concerne les illuminations.

La sobriété énergétique passera inévitablement par des mesures fortes durant la période des fêtes de fin d’année : diminution de l’amplitude horaire et du périmètre des illuminations, réduction du nombre de structures lumineuses, etc. Et tout cela sans perdre de vue que notre ville doit être attractive pendant une période commerciale stratégique.

Fortuné PELLICANO
Hubert BRUZAC
Frédéric DEVAUX
Groupe des élus PRG-le centre gauche

Un nouveau stade de football au Froutven ?

Depuis des décennies tous les Brestois connaissent le stade Francis Le Blé, route de Quimper. Des générations d’amateurs de football se sont succédé dans ses tribunes pour soutenir l’équipe du Stade Brestois.

L’ambiance est festive. Et ce n’est pas la violence de quelques individus, dont la motivation principale est d’en découdre, qui ternira l’engouement de milliers d’autres. Car le football est un sport populaire et fédérateur, moments de partage entre amis ou en famille.

Le Stade Le Blé n’est plus aux normes. S’il peut encore accueillir des matchs de ligue 1 ou ligue 2, c’est parce qu’il bénéficie d’une dérogation qui pourrait ne pas être renouvelée au-delà de 2026. Pour que Brest puisse toujours jouer à domicile, la solution devra être fonctionnelle à cette date. La décision est urgente.

L’implantation actuelle dans le tissu urbain dense de la place de Strasbourg est une contrainte qui empêche toute extension et qui nécessiterait de lourdes et onéreuses rénovations.

Lors des élections municipales de 2020, nous avions indiqué que nous étions prêts, « à accompagner un projet de création d’un nouveau stade de football au Froutven à Guipavas, dès lors qu’il serait porté par des investisseurs privés. » Notre position n’a pas varié sur le fond.

Le 29 juin 2022, le conseil de la métropole a adopté une délibération sur une déclaration commune entre le maître d’ouvrage du projet privé de construction d’un complexe sportif, la société Holdisports des frères Denis et Gérard Le Saint, et Brest métropole pour les travaux d’aménagements dans le secteur du Froutven. Nous l’avons votée.

Une concertation sur le projet s’est engagée, le 11 octobre dernier. Mais la réunion fut perturbée par quelques militants hostiles et le dialogue entre les investisseurs, les élus et la population n’a pas pu se tenir sereinement. C’est regrettable car de nombreuses questions ont été posées, sans pouvoir trouver de réponses assez circonstanciées. Des clarifications sont nécessaires pour répondre aux préoccupations principales des riverains sur la sécurité, la circulation, le stationnement ou le bruit.

De même les questions de montage juridique et financier restent aussi à préciser. L’hypothèse d’un bail à construction sur une durée de 40 ans sur la base d’un coût de 85 M€ pour le complexe lui-même a été avancée avec une demande de 15 M€ de subventions aux collectivités publiques. La collectivité devrait parallèlement réaliser des aménagements urbains chiffrés actuellement à 15 M€. Ces engagements à long terme de nos collectivités Ville/Métropole doivent être entourés d’un maximum de garanties.

Au moment où les chocs économiques, énergétiques et écologiques invitent à vérifier la soutenabilité des programmes de nos collectivités, Brest et sa métropole doivent faire sincèrement cet exercice. Le stade du Froutven doit y trouver sa place.

Par ailleurs le devenir du site du stade Francis Le Blé, propriété de la ville de Brest, ne peut être dissocié de la réalisation du nouveau stade. Ce choix intéresse les Brestoises et les Brestois et tous les élus de la ville. Des réflexions devraient déjà être lancées. On ne peut se contenter de lancer à la cantonade qu’il faut y construire des logements.

Pourquoi ne pas imaginer d’utiliser une partie de cet espace, une fois libéré, comme gage de désartificialisation, en y créant des espaces verts avec de vrais arbres ?

Tout cela doit faire l’objet de débats, devant nos concitoyens, en conseil municipal de Brest comme en conseil de la Métropole.

Brest, c’est Vous ! – la Droite et le Centre
Ils sont à votre écoute.
Bernadette MALGORN, présidente
Véronique BOURBIGOT Gaëlle MONOT
Valérie ABALLEA Françoise HOUARD
Bruno CALVES J-Pierre RICHARD
J-Philippe ELKAIM Franck BESOMBES Vincent PERROT
www.brest-cest-vous.fr 

Mutuelle communale : on y va ?

A l’heure où l’inflation touche les Brestoises et les Brestois, nous devons leur proposer des solutions concrètes de gain de pouvoir d’achat. On ne doit pas avoir à choisir entre se nourrir, se chauffer ou se soigner. Le gouvernement a déjà, grâce au reste à charge zéro pour les soins dentaires et optiques, permis de réduire les inégalités d’accès aux soins pour les plus modestes.

Les collectivités ont, elles aussi, un levier activable avec la mutuelle municipale. Les habitants de Guilers bénéficient déjà d’une complémentaire santé communale, à un prix compétitif. Ce système permettrait à la Ville de négocier, auprès d’organismes compétents, des tarifs préférentiels et des prestations spécifiques. C’est une mesure de justice sociale que nous soutenons et que nous défendons depuis le début du mandat. Alors que l’inflation, bien que contenue en France, touche de plein fouet nos concitoyens les plus fragiles, c’est désormais un dispositif que la majorité municipale doit mettre en œuvre rapidement. Nous devons en faire une priorité.  

Marc Coatanéa, Philippe Bazire, Emmanuelle Tournier
1 rue Jean Marie Le Bris 29200 Brest
brestprogressiste@gmail.com