Suite au succès du dispositif Demos, la ville de Brest a souhaité poursuivre la belle expérience de faire vivre la musique classique dans les écoles, avec l'opération Viens en scène.
Six ans durant, la ville de Brest a expérimenté le dispositif Demos, qui a vu 150 enfants des écoles de la ville apprendre la pratique d’un instrument de musique, dans le cadre d’un orchestre philarmonique. Menée en partenariat avec la Philharmonie de Paris, l’Education nationale, les structures de quartier et le conservatoire de musique de Brest métropole, l’opération a démontré tous les bienfaits de la pratique collective de la musique, dans des écoles du réseau d’éducation prioritaire.
"Incubateur de créativité"
Demos s’étant clôturé, les élus de la ville ont donc souhaité poursuivre le mouvement, avec Viens en scène, lancé dans les écoles Lucie et Raymon Aubrac et Kerhallet, dès septembre 2023.
« Une centaine d’enfants ont appris, durant ces années de Demos à jouer ensemble, et nous avons entraîné professeurs, parents et animateurs des structures de quartier dans une expérience extraordinaire ! Tout cela a démontré les vertus de travailler ensemble. Demos a constitué un incubateur de vertu et de créativité », souligne Reza Salami, adjoint au maire de Brest en charge de la culture.
A ce jour, si le dispositif Demos n’existe plus à Brest pour les écoles publiques, une quarantaine d’enfants qui en ont bénéficié continuent à pratiquer en orchestre dans leurs collèges. « Nous avons donc souhaité poursuivre l’aventure de Demos, à la brestoise et dans les écoles publiques, en créant Viens en scène», explique Emilie Kuchel, adjointe au maire en charge des politiques éducatives. .
Lutte contre le déterminisme
Depuis le mois de septembre, Viens en scène a ainsi pris le relais dans deux écoles, à Lucie et Raymond Aubrac et à Kerhallet. « Nous souhaitons ainsi continuer à lutter contre le déterminisme : il est important pour nous que les enfants des quartiers prioritaires aient accès à la pratique de la musique classique », poursuit Emilie Kuchel. Une pratique aux multiples vertus, puisque Demos avait permis, dans de nombreuses classes, de voir des élèves non seulement s’initier à la musique, mais aussi, par ce biais, de se réconcilier avec certaines matières !
Viens en scène concerne à ce jour une cinquantaine d’élèves répartis entre les deux écoles, accompagnés des enseignants du Conservatoire. « Ce sont des plus petits groupes qu’avec Demos, ce qui permet de mieux valoriser chaque enfant », indique l’élue.
De la danse à la rentrée
Viens en scène va se faire en marchant : prévu sur deux ans, le dispositif pourra, si les écoles sont demandeuses, se poursuivre un an de plus. Et dès la rentrée de septembre 2024, une troisième école devrait rejoindre le mouvement, pour y ouvrir une classe de danse. Objectif : ouvrir les possibles, et permettre aux apprentis artistes de continuer à conjuguer l’art de faire ensemble !