Brest métropole lance un appel à projet sur le devenir de l’ancienne prison de Pontaniou, que la collectivité souhaite voir transformée en un lieu mêlant culture et tourisme.
Fermée en 1990 et propriété de la ville de Brest depuis 1997, l’ancienne prison de Pontaniou, dans le quartier de Recouvrance, occupe une place importante dans l’histoire et le paysage brestois.
Elle est, à n’en pas douter, l’un des monuments forts de la ville de Brest.
« Réveiller la belle endormie »
« Une pièce urbaine historique et mémorielle, qu’on veut aujourd’hui révéler », souligne Tifenn Quiguer, vice-présidente de Brest métropole en charge de l’urbanisme et de l’habitat.
Bâtie en 1770 et riche d’un passé douloureux, la prison de Pontaniou doit donc revivre et « la belle endormie », comme la qualifie encore l’élue, doit se réveiller.
Patrimoine remarquable
Raison pour laquelle Brest métropole lance un appel à projet imaginé avec un architecte des bâtiments de France et le tissu associatif brestois (les associations Brest-Pontaniou ou La Carrée, l’association nationale des anciens combattants…).
Car Pontaniou, prison maritime à ses débuts, est un trésor, référencé au niveau du site patrimonial remarquable de Brest au sein de l’aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine.
Sa réhabilitation va nécessiter une intervention lourde.
« Pontaniou fait partie de notre histoire, c’est un bâtiment remarquable qui, en l’état, il faut le dire, fait un peu tâche », résume François Cuillandre président de Brest métropole et maire de Brest.
Un cahier des charges strict
Et lui inventer un avenir respectueux de son passé passera par un travail minutieux. Le cahier des charges qui devra être respecté par le porteur de projet sélectionné (en décembre 2023, a priori) comporte en effet un grand nombre de points sur lesquels la collectivité ne transigera pas.
A l’image, par exemple, de la nécessité de conserver certains des barreaux aux fenêtres, ou, tout au moins, de trouver une manière de les valoriser in situ.
A l’image, aussi, de l’obligation qui sera faite de ne toucher ni au 1er ni au 2e étage de Pontaniou, « qui sont les plus patrimoniaux », poursuit François Cuillandre.
Des "illustres" voisins
La réhabilitation de Pontaniou en un lieu où se mêleront idéalement culture et tourisme devra également « respecter la démarche globale d’aménagement qui a cours sur la rive droite », observe Tifenn Quiguer.
La rue Saint-Malo voisine, les Ateliers des Capucins et ce qu’ils sont devenus, le remarquable bâtiment aux Lions ou la vaste opération de renouvellement urbain actuellement conduite sur Recouvrance devront être intégrés au nouveau projet de Pontaniou.