Après huit mois de travaux, la tour Tanguy rouvre ses portes au public, pour une plongée inédite et immersive dans l’histoire de la ville de Brest.
C’est l’un des symboles patrimoniaux les plus emblématiques de la ville de Brest. La tour Tanguy rouvre ses portes au public le 10 juin, avec une scénographie impressionnante. Un bel hommage aux trésors dont est dépositaire la vieille dame de Brest.
"Lieu magnifique"
« Nous connaissons tous le texte de Prévert, qui parle de Brest dont il ne reste rien, après la guerre. Mais si, il reste le Château, les Capucins… et cette tour Tanguy qui, après huit mois de travaux, se révèle aujourd’hui un lieu magnifique qui, je l’espère, saura séduire le public », pose François Cuillandre, maire de la ville.
Démarche participative
Les travaux menés cette année ont fait suite à une démarche de participation des habitants, et d’un comité scientifique. Et ce travail a abouti à une petite révolution qui promet de faire de ce symbole de l’histoire brestoise un point d’intérêt renouvelé.
Audioguides
Dès l’entrée dans la tour, les visiteurs plongent ainsi dans l’histoire de la ville grâce à une vidéo, avant de démarrer l’ascension vers les deux étages. Pour ce faire, leur guide, un certain Eugène, en hommage à Jim E Sévellec, va les accompagner, grâce à un système d’audioguide ingénieux, où la tour elle-même prend la parole ! Les casques utilisent en effet un son binoral qui permet de scénariser la balade sonore, tant pour les voix que pour les ambiances. Une jolie prouesse scénographique assurée par la société Atiz.
Machine à remonter le temps
Et c’est ainsi que les visiteurs d’aujourd’hui montent dans une machine à remonter l’histoire de la ville, autour des dioramas de Sévellec, dont la récente restauration est désormais mise en valeur grâce à un système lumineux actionnable à la demande.
Outils interactifs
« L’idée a aussi été d’épurer la visite, sans dénaturer la tour », précise Alexandra de Liniers, chargée du projet à la ville. Une table cartographique permet, au premier étage, de plonger dans l’histoire de la ville à travers différents lieux, quand, au second étage, une autre table permet de découvrir l’évolution de cette histoire dans le monde des arts, de la vie quotidienne etc. De quoi retenir les visiteurs sur place durant une heure, voire plus !
Panorama à 360 degrés
Le troisième et dernier étage a quant à lui bénéficié d’un rehaussement du plancher, afin de permettre à tous de profiter du panorama à 360 degrés sur la ville. Là encore, l’histoire est au rendez-vous, avec certaines vitres qui reprennent des vues du Brest d’avant-guerre… « Dans le cadre du label Ville d’art et d’histoire, nous avons voulu mieux rappeler aux Brestois ce qu’était l’histoire de leur ville avant la guerre », rappelle Réza Salami, adjoint au maire en charge de la culture.
Passeuse d'envies
Pari gagné, et même dépassé, puisque la tour se fait aussi carrefour vers les autres trésors culturels locaux : au sol du dernier étage, une rose des vents indique aux visiteurs les sites culturels à découvrir aux alentours. « La tour est ainsi un maillon de notre centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine », souligne Sophie Lessard, responsable du patrimoine à la ville.
500 000 euros de travaux
L’ensemble du chantier de la tour a demandé un budget de 553 700 euros, financés par la ville de Brest. A l’issue du week-end d’inauguration, la tour se visitera gratuitement tout l’été de 12 heures à 18 h 30.