Le plan arbres de la métropole en pleine croissance !

Publié le 24/04/2025

Moins de deux ans après les ravages de la tempête Ciaran, Brest métropole a passé la surmultipliée, pour panser les plaies de ses zones de nature, en ville comme dans ses parcs.

  • Cinq hommes posent au coeur du parce de Kervallon, à Brest.
    La mise en œuvre du plan arbres a conduit à embaucher deux nouvelles recrues (à gauche sur la photo), qui viennent conforter les équipes et l'élu, Hubert Bruzac (au centre sur la photo). - ©Elisabeth Jard
  • Des escaliers au cœur du parc de Kervallon
    Après Ciaran, la nature reprend déjà ses droits dans les parcs métropolitains, comme ici à Kervallon. - ©Elisabeth Jard

3 000 arbres fauchés en zone urbaine, et autant dans les parcs métropolitains, sans compter les 6 à 7 000 arbres déstabilisés par des vents à 156 kilomètres heure… Le lourd bilan de Ciaran n’est pas près de disparaître des mémoires, ni du paysage. Et pourtant, en se mobilisant dès l’après tempête, via la mise en œuvre d’un ambitieux plan arbres, la collectivité est déjà en train de redonner vie à son patrimoine végétal… dans une logique de mieux disant, en ville comme dans les espaces de nature du territoire. 

Nous allons consacrer entre 1 et 1,5 millions d’euros par an à la re végétalisation du territoire. Au total, ce seront 18 000 arbres qui seront ainsi replantés, pour un montant de 5,5 millions d’euros d'ici à 2030, expose Hubert Bruzac, vice-président de Brest métropole en charge du plan arbres. 

Travail de titan

Dès l’après tempête, les services de la collectivité se sont organisés, dans l’urgence puis sur le temps, pour sécuriser les voies et les bois. Et le travail est titanesque : « Aujourd’hui, les allées publiques des parcs sont ouvertes, mais pas tous les sous-bois. Nous devrions pouvoir rouvrir le bois de Keroual aux courses d’orientation en septembre prochain », indique Léo Magueur, directeur des espaces verts de Brest métropole. 

Depuis la tempête, ces interventions ont représenté plus de 100 000 heures de travail en interne, sans compter les prestations extérieures par des entreprises spécialisées

Re végétaliser...

La mise en œuvre de l’après a cependant déjà démarré. « On travaille en opportunité, au gré de chantiers qui nous permettent de revégétaliser », poursuit-il. Du boulevard Charles de Gaulle (Le Relecq-kerhuon) aux rues Duchesse Anne ou du Bot (Saint-Marc à Brest), les végétaux sont mis à l’honneur, dans des conditions qui leur permettront de s’épanouir dans le temps : « Il y a  70 ans, on plantait des arbres où on voulait, sans se soucier de la croissance racinaire. Aujourd’hui, on prévoit des fosses adaptées, qui leur permettront de s’enraciner correctement… et sans entrer en conflit avec des réseaux souterrains ». 

Le plan arbres a nécessité l’embauche de deux nouveaux agents au sein de la direction des espaces verts, pour dessiner le portrait végétal de la métropole de demain. Et sa silhouette se dessine déjà ici et là, qu’il s’agisse du réaménagement végétalisé de la place de Tour d’auvergne, ou de la requalification des jardins du Château, à Brest . 

A grande échelle

A plus grande échelle, le plan prévoit : 

  • La plantation de 3 000 arbres urbains (2 arbres replantés pour un détruit par la tempête)
  • La plantation de 15 000 arbres dans les espaces boisés de la métropole
  • La réhabilitation d’un jardin de cœur de métropole ( Square de la Tour d’Auvergne)
  • La végétalisation du cœur de métropole
  • Une nouvelle approche dans les grands parcs d’intérêt métropolitain (Kervallon, Keroual et Vallon du Stangalard)
  • La végétalisation des axes structurants et entrées de ville.

Des souches ressources

Les derniers travaux en lien avec le bilan de Ciaran sont axés sur les souches d’arbres ayant du être abattus après les dégâts de la tempête. Sur ce point, le cas par cas sera observé. 
Dans des bois et parcs, comme à Kervallon, certaines souches seront maintenues, pour préserver l’écosystème et voir les repousses assurer la relève. Dans des zones plus pavillonnaires, elles pourront être arrachées, en fonction de leur localisation et des contraintes techniques : « Si les racines sont enchevêtrées avec des réseaux, qu’ils soient électriques ou autre, il faudra plus de temps pour envisager la suite ».