Dans le cadre du 75è anniversaire de l’attribution de la médaille de la Résistance française à la ville de Brest, le résistant brestois Paul Monot, fusillé au Mont Valérien en 1943 est désormais honorée. Une plaque en son nom est apposée au n° 27 de la rue Conseil.
Le jeune résistant brestois Paul Monot voit sa mémoire honorée dans sa ville natale. Une plaque commémorative a été inaugurée le 1er juin, sur le mur de sa maison natale, rue Conseil, dans le quartier de Saint-Martin.
Le choix de la liberté
« La ville de Brest a souhaité marquer de façon soutenue le 75è anniversaire de l’attribution de la médaille de la Résistance. Nous participons ainsi à rendre visibles celles et ceux qui ont fait le choix de la liberté et de la France face au nazisme, unis dans un même élan. Nous devons tous et toutes être fiers de ce qu’ils et elles ont accompli à l’époque », a souligné Eric Guellec, adjoint au maire en charge des associations patriotiques et des anciens combattants, lors des allocutions de cette cérémonie d’hommage.
Mémoire collective locale
Quelques instants auparavant, c’est avec Annick Belbéoch, la cousine de Paul Monot, que l’élu avait dévoilé la plaque désormais apposée au n° 27 de la rue Conseil (anciennement n° 23), là où vécut le résistant avec sa famille.
Ouvrier à l’arsenal, militant de la CGT, le jeune Paul agit dans la Résistance dès 1941. Il participera à plusieurs opérations de sabotage des équipements de l’occupant nazi avant d’être arrêté, comme des dizaines d’autres, à la fin de l’année 1942. D’abord détenu au Château de Brest, où sa cousine Annick ira le visiter, il sera ensuite transféré à Fresnes, puis condamné à mort. Avec 18 autres Brestois, il est fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943, à 22 ans. Nombre de ces résistants ont trouvé un lieu d’hommage en leur nom dans les rues de Brest, et Paul Monot les rejoint donc désormais au creux de cette mémoire locale.
L’héritage de l’engagement
« Dévoiler aujourd’hui cette plaque à sa mémoire est un geste fort pour la transmission de la mémoire collective. Je fais ici la promesse d’œuvrer, avec la ville de Brest, pour que la médaille de la Résistance française soit décernée à Paul Monot. Il n’est pas trop tard pour compléter l’hommage à ce résistant », a confié Gildas Priol, de l'association nationale des anciens combattants de la Résistance, ce 1er juin.
Dans son sillage le petit fils d’Annick Belbéoch a lu, dans un silence baigné d’émotion, la dernière lettre de Paul Monot à ses proches, au matin de son exécution. Des lignes pures, sans concession, des lignes d’espoir aussi, pour la liberté qu’il attendait pour son pays, qui devra encore batailler de longs mois avant la Libération.
Rue Conseil, la mémoire d’un jeune Brestois a donc refait surface. Comme un message aux générations futures, pour les encourager à combattre. Pour la paix.