Sommet mondial de l'océan : à Brest, l'avenir des mers en jeu
Du 9 au 11 février, quelque 18 chefs d’Etat ou de gouvernements et des centaines d’experts internationaux des questions maritimes se pencheront sur le sort des océans. De ce rendez-vous inédit sortiront des mesures concrètes pour sauver la mer d’un naufrage annoncé.
Rarement Brest aura connu un tel événement au sommet, qui plus est pour mettre sur la table un sujet aux retentissements planétaires. Du 9 au 11 février, aux Ateliers des Capucins, scientifiques et politiques ausculteront les océans et les maux qui les guettent, pour engager la planète sur des actions bien concrètes destinées à éviter le pire.
Un agenda pour l’océan
« Nous sommes partis d’un modèle qui fonctionne, les One planet summit, pour construire ce sommet à Brest. Il s’agit de réunir un groupe de leaders engagés pour pousser une cause. Nous allons essayer à Brest de construire, pour les mois à venir, un agenda qui devra accélérer le calendrier international autour de l’océan », expose Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes.
800 experts internationaux
Depuis le mois de septembre et l’annonce de ce sommet pour lequel Brest avait candidaté aussitôt, ce sont ainsi des centaines d’acteurs du monde maritime qui se sont mis autour de la table, pour organiser un événement inédit par son ampleur, mais aussi par les enjeux qu’il porte. Quatre grands sujets seront abordés par quelque 800 experts internationaux, les 9 et 10 février aux Ateliers des Capucins, résumés ainsi par Olivier Poivre d’Arvor :
- la préservation de la biodiversité marine et les questions autour de la pêche et de la surpêche
- les effets du changement climatique, « ravageurs » pour les pôles
- la lutte contre toutes les pollutions marines
- la gouvernance
Des engagements concrets
Le sommet se calera sur deux temps. Les 9 et 10 février, aux Ateliers des Capucins, des centaines d’experts venus de toute la planète plancheront sur les enjeux actuels de préservation des océans, et poseront des recommandations. Le 11 février, chefs d’Etat et de gouvernement se réuniront pour prendre, ensemble, des engagements concrets pour sauver les océans. « Ces engagements de Brest seront publiés en nombre restreint, pour qu’ils soient tenus, mais ils constitueront un premier engagement international pour les océans », avance Olivier Poivre d’Arvor.
Le grand public aussi
Ce sommet ne sera d’ailleurs pas que celui des experts et des chefs d’Etat : le grand public peut également participer via les animations mises en œuvre dans le même temps à Océanopolis, et suivre les débats sur la chaîne de télévision en ligne Brest capitale des oceans TV.
Coup de projecteur
« Dès que le président Macron avait annoncé ce sommet, j’ai su que s’il devait avoir lieu, cela ne pouvait être qu’à Brest », rappelle François Cuillandre, maire de la ville. Elue par le gouvernement pour accueillir l’événement, Brest a su « mobiliser tous les acteurs du monde maritime qu’elle rassemble au sein du Campus mondial de la mer », pour en faire le rendez-vous majeur qui s’annonce, a rappelé Michel Gourtay, président du technopôle Brest Iroise, porteur du Campus. « Il s’agit là d’un formidable coup de projecteur sur Brest et la Bretagne, et ce d’autant plus que nous aboutirons sur du concret, avec les engagements des chefs d’Etat le 11 février », se réjouit enfin François Cuillandre.
Président du musée national de la marine, Olivier Poivre d’Arvor a annoncé une autre bonne nouvelle pour Brest. La réplique de la célèbre Boussole, navire d’exploration de Lapérouse parti de la cité du Ponant en juin 1787, devrait être lancée depuis Brest dans les mois à venir, « probablement avec les chantiers du Guip ».