L'industrie navale dans l'objectif du photographe Dominique Leroux

Publié le 15/12/2021

Jusqu’au 27 février, les Ateliers des Capucins accueillent “Inversion”, exposition du photographe brestois Dominique Leroux, dont le regard a plongé dans le monde de la construction et de la déconstruction navales à Brest. Superbe.

Actu 2021 -  L'industrie navale dans l'objectif du photographe Dominique Leroux

Il faut les voir, ces hommes minuscules qui gravitent autour de carcasses géantes de bateaux enfermés dans les cales de radoub enneigées. Il faut les voir, et le photographe brestois Dominique Leroux les a vus. Il faut savoir les regarder, ces silhouettes ouvrières casquées, engluées dans la fumée dense d’un chalumeau brûlant, et Dominique Leroux, là encore, sait les regarder. Et les montrer.

Gestes, attitudes, regards

L’ancien ouvrier de DCNS devenu photographe professionnel expose jusqu’au 27 février ses clichés d’un monde d’ouvriers aux savoir-faire brillants, dont il a saisi les gestes, les attitudes, les regards concentrés. « Ce sont les hommes qui m’intéressent, l’humain au cœur du travail », explique-t-il, d’ailleurs. 

Avec “Inversion”, présentée aux Ateliers des Capucins dans le cadre du festival Pluie d’images, Dominique Leroux propose ainsi quelque 200 photos, mises en scène de manière impressionnante. Les tirages s’appuient sur des échafaudages, qui eux-mêmes entourent des pièces récupérées de la déconstruction des sous-marins. Car une partie de l’exposition tourne bien autour de la déconstruction de sous-marins de type Agosta, confiée à l’entreprise brestoise Navaleo.

Le Charles de Gaulle comme si on y était

Son directeur, Pierre Rolland, a saisi cette occasion pour inviter Dominique Leroux à immortaliser ce chantier hors-normes. « Il y avait là l’opportunité de graver ce monde méconnu du grand public, de mettre en valeur les hommes qui font ce travail et, pourquoi pas, grâce au regard de Dominique, de susciter des vocations », analyse Pierre Rolland. 
“Inversion” propose également une plongée dans le travail qu’avait aussi réalisé le photographe dans les années 90, où il avait pu suivre la construction du porte-avions Charles de Gaulle.

La photo est reine
aux Ateliers des Capucins

Témoignage d’un savoir-faire rare, “Inversion” s’est donc posée aux Ateliers des Capucins.
« Un lieu tout trouvé pour une telle exposition, puisqu’il conserve auprès des Brestois cette identité industrielle », observe Alain Lelièvre, directeur des Ateliers. 

L’exposition de Dominique Leroux est visible jusqu’au 27 février, au niveau du passage des Arpètes,  dans des Ateliers des Capucins résolument tournés vers la photo en cette fin d’année. Les expositions de Gilles Caron et de Nicolas Floc’h sont en effet toujours en cours.