Le 26 juin dernier, Brest a accueilli, pour la quatrième fois de son histoire, le Grand départ du Tour de France. Une étude, réalisée par l’Adeupa, agence d’urbanisme Brest Bretagne, apporte ses conclusions sur l’impact économique et environnemental de l’événement.
Avant même la réception du Tour de France 2021 à Brest et en Bretagne, fin juin, la ville de Brest et la Région Bretagne s’étaient entendues pour qu’une étude sur les différents impacts du départ du Tour de France soit réalisée, afin d’en mesurer son effet sur la vie des territoires.
Ce 3 février, en présence de François Cuillandre, maire de Brest, de Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, et de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, ont été rendues les conclusions de cette étude économique et environnementale, réalisée par l’Adeupa.
« D’un point de vue économique, nous nous sommes focalisés sur le Finistère, signale-t-on du côté de l’agence d’urbanisme Brest Bretagne, dans les zones de Brest, de Landerneau, de Châteaulin ou encore de Locronan, où on savait qu’il y avait une plus forte densité en termes d’activités. »
Des retombées importantes
pour l'hôtellerie-restauration
De manière générale, selon l’étude de l’Adeupa, le Tour de France aurait permis de générer 7,35 millions d’euros de retombées économiques liées au tourisme, « la seule sphère gravitant autour du Tour, sa caravane, ses techniciens, les médias, ayant généré quelque 3 millions d’euros pour le territoire brestois via l’hébergement ou encore la restauration, analyse François Cuillandre. Pour 1 euro investi pour l'accueil de cet événement sportif phare, les retombées sont estimées à 3 euros », poursuit l'édile.
Ce qui lui fait dire que « le Grand départ du Tour a été un élément important pour la survie de tout un secteur, au moment où celui-ci était réellement impacté par la situation sanitaire qu’on traversait alors, et qu’on traverse toujours, d’ailleurs ».
Touristes en nombre et déchets recyclés
Les dispositifs d’analyse de la fréquentation ont permis, quant à eux, d’estimer une sur-fréquentation de l’ordre de 52 000 touristes et excursionnistes sur l’ensemble de la première étape du Tour qui, rappelons-le, rejoignait Landerneau au départ de Brest.
D’un point de vue environnemental, 70 % des déchets produits par l’événement à Brest auraient été recyclés. Un chiffre qui contribue lui aussi à conclure à un bilan très satisfaisant en la matière. Côté route, Christian Prudhomme l'a aussi signalé, « le Tour a roulé dans une flotte de véhicules à 85 % électriques ou hybrides, et roulera dès 2022 en 100 % électrique »
« Le Tour a offert du plaisir à des milliers de gens sur les routes bretonnes du Tour 2021, a estimé pour sa part Loïg Chesnais-Girard, et on a affiché l’image d’une Bretagne unie au monde entier. »
Brest la fidèle
Car le Tour de France a, en 2021 encore, été diffusé dans près de 200 pays du monde entier, l’étape Brest-Landerneau enregistrant à elle seule entre 3 et 5 millions de téléspectateurs.
L’étude de l’Adeupa sera consultable dans les prochaines semaines et, au vu de ses conclusions, fait dire à François Cuillandre que la ville « est à nouveau partante pour supporter l’organisation d’un tel événement qui, par ailleurs, fut précédé d’une course féminine importante à nos yeux ».
Christian Prudhomme a conclu cette présentation en rappelant l’importance qu’avait eue « toute la Bretagne dans ce Tour de France 2021 », et n’a pas manqué de saluer l’implication de « Brest la fidèle qui, en 2021, a accueilli pour la quatrième fois de l’histoire du Tour un Grand départ ».