Les métiers de la navale, c'est aussi pour les filles !
Belle opération de pédagogie et d’ouverture du côté du campus des industries navales, ce 23 novembre à Brest. 60 jeunes collégiennes et lycéennes ont pu y découvrir une large palette de métiers qui ne sont décidément pas réservés aux hommes !
Venues du collège de l’Iroise et du lycée de la Croix rouge, une soixantaine de jeunes filles sont montées sur le pont du Campus des industries navales (Cinav), le 23 novembre à Brest. Un embarquement immédiat pour la découverte de métiers qui s’ouvrent de plus en plus à la gent féminine.
Une filière qui se féminise
« Nous sommes dans une période de vraie tension sur nos métiers, notamment pour tout ce qui concerne les soudeurs, les chaudronniers, les peintres etc. Ces métiers sont assez peu connus du grand public, et les jeunes femmes ne s’autorisent pas forcément à s’y intéresser, alors qu’elles y ont toute leur place », indique Lenaïc Segalen, présidente du Cinav. Les industries de la mer comptent ainsi d’ores et déjà 24 % de femmes dans leurs effectifs, et s’engageront dans les jours prochains à augmenter de 3 % le taux d’emploi féminin dans leurs rangs d’ici 2024.
« Trouver ma place en tant que femme »
C’est à l’occasion de la semaine de l’industrie que le campus a donc proposé cette opération de découverte réservée aux jeunes femmes des collège de l’Iroise et lycée de la Croix rouge de Brest.
En une matinée, les invitées du jour ont pu se faire une idée plus claire de la palette de métiers souvent vus comme typiquement masculins, et qu’elles pourraient pourtant très bien embrasser plus tard. « On n’entend pas trop parler de ça dans la vie de tous les jours, et moi je trouverais plutôt intéressant de trouver ma place, en tant que femme, dans ces métiers », estime ainsi Anaëlle, élève de terminale scientifique à la Croix Rouge, quand son amie Camille opine, parce que « les métiers d’ingénieurs qui sont proposés m’intéresseraient ».
Ouvrir le champ des possibles
Pour Michèle Vasseur, professeure principale au collège de l’Iroise, l’opération aura été une réussite : « Il était important que seules les filles puissent venir, et qu’elles se sentent libres de dire et penser ce qu’elles veulent sur ces métiers ». Pour ces collégiennes, il ne sera jamais trop tôt pour s’interroger sur leur avenir et la façon dont elles entendent le mener : « Nous verrons bien leurs réactions quand nous en reparlerons en classe. Mais l’essentiel est de leur avoir ouvert le champ des possibles, de leur faire découvrir des métiers différents », estime l’enseignante.