Sélectionné parmi 363 candidats dans le cadre d’un appel à projet national, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes du CHU, René Fortin, s’apprête à entamer un vrai virage. D’ici la fin de l’année, il s’apparentera plus encore à un vrai lieu de vie en plus d’un lieu de soins.
En France, via l’appel à projets lancé dans le cadre du plan d’aide à l’investissement du Ségur de la santé, 25 établissements sur 363 candidats ont été retenus pour devenir de véritables tiers-lieux financés à hauteur de 3 millions d’euros. « Dont celui de René Fortin, qui portait un projet très original, qui lui a sans doute valu de se démarquer et de compter parmi les deux seuls centres bretons à être financés », analyse Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU de Brest.
150 000 euros pour le centre René Fortin
Articulé autour de quatre axes, le dossier de Fortin, installé à Bohars, entend en effet développer son avenir autour de thématiques qui garantiront à ses résidents un quotidien plus “ouvert”. Avec des accès aux sports, à la culture, à la citoyenneté ou encore à l’innovation plus poussés qu’ils ne le sont actuellement et, surtout, « une véritable volonté d’ouvrir l’Ehpad sur son quartier et sur la vie de la commune », poursuit Julie Cottenceau, directrice en charge de la politique gériatrique.
D’ici la fin de l’année, le centre René Fortin affirmera donc sa qualité de lieu de vie, en plus de lieu de soins. Une enveloppe de 150 000 euros lui a été attribué, pour un projet d’évolution estimé à 195 000 euros.
Avant l’été, des moutons viendront paître aux abords du centre, dans une logique d’éco-pâturage qui promet de voir les riverains venir participer à la vie du centre. Une fresque murale, travaillée avec les résidents, va également être installée sur un des pignons de l’établissement. Et au sein même de la structure, ce sont quelque 100 m² qui vont être réaménagés afin de faciliter le quotidien.
Quels bénéfices ?
Le lieu ainsi réaménagé pourra accueillir plus facilement les écoles, le monde associatif autour d’activités sportives ou culturelles programmées sur l’année. L’association Bapav sera également partie prenante du projet et interviendra avec ses triporteurs, pour assurer des balades à vélo.
« C’est un Ehpad décloisonné vers lequel on veut tendre », conclut Florence Favrel-Feuillade, quand Armel Gourvil, maire de Bohars, déclare de son côté, que « la commune, qui a toujours travaillé de concert avec le centre, est fière d’avoir contribué à porter ce dossier et de savoir que le regard qu’on portera sur l’Ehpad sera bientôt différent ».