Le conservatoire botanique oeuvre à Madagascar

Publié le 10/06/2021

Moins connues que le travail qu’il effectue dans la préservation des espèces, par exemple, les missions que mène le conservatoire botanique national (CBN) de Brest à l’international n’en demeurent pas moins primordiales. Zoom sur les projets en cours à Madagascar.

Actu 2021 -  Le conservatoire botanique oeuvre à Madagascar

« On le sait moins, mais le CBN intervient énormément à l’international et, dans le cas de Madagascar, aide à mieux connaître et préserver les écosystèmes locaux », explique Frédérique Bonnard-Le Floch, présidente du CBN de Brest. Et en l’occurrence, comme cela est donc le cas à Madagascar, où les équipes du CBN interviennent depuis 2007, de nombreux projets ont vu le jour du côté de l’aire protégée de la Montagne des Français, dans l’extrême nord du pays

Une richesse inouïe en termes de biodiversité

« Il s’agit là d’opérations menées en appui de collaborateurs locaux », pose Dominique Dhervé, directeur du CBN. « Et si Madagascar compte parmi les pays les plus pauvres du monde, il est aussi l’un des plus riches en termes de biodiversité », analyse de son côté Delphine Cabanis, technicienne de conservation au CBN, en charge de la partie malgache.

Soutenu par Brest métropole, l’association L’arche aux plantes et le conseil départemental du Finistère dans sa mission, « via une relation de coopération décentralisée entre le département et la région Diana, à Madagascar », explique Bernadette Abiven, déléguée à la coopération décentralisée et à la solidarité internationale, le CBN a ainsi créé une pépinière et un centre écotouristique au niveau de l’aire protégée, en visant aussi l’inclusion des communautés villageoises qui y habitent.

15 000 espèces végétales

« Le but, avec cette pépinière, pointe Delphine Cabanis, c’est d’intensifier les restaurations forestières de l’aire, en formant des pépiniéristes sur place. »  

Madagascar est en effet une mine de trésors qu’il convient de préserver :  90 % des espèces végétales et animales y sont endémiques. L’île abrite par ailleurs 15 000 espèces végétales, dont de nombreuses protégées, et accueillent 111 espèces de lémuriens, dont 105 sont menacées. « Nous agissons là-bas sur des missions extrêmement concrètes de préservation et de sauvegarde », résume Stéphane Buord, directeur scientifique du CBN.