Médiateurs, agents de sécurité dans le tramway, prise en charge des vacations de médecins au commissariat… : la ville de Brest s’est mobilisée depuis longtemps sur les questions de sécurité et franchit un nouveau cap. En lien avec l’Etat, la collectivité lance sa Brigade de tranquillité urbaine (BTU). Elle sera prochainement active en centre-ville et dans les quartiers.
Ils sont donc six aujourd’hui (auxquels s’ajoute une responsable de service), et seront 25 en 2025. Eux, ce sont les agents de la BTU, qui sillonneront le centre-ville et les quartiers brestois très prochainement.
« En termes de sécurité sur l’espace public, on souhaitait aller plus loin, pose François Cuillandre, le maire de Brest. On avait déjà des médiateurs, des agents de sécurité dans le tramway, par exemple. Dernièrement, la ville avait également décidé de prendre à sa charge les vacations de médecins au commissariat… Nous avons désormais une brigade de tranquillité urbaine, qui vient incarner la convention que nous avons signée avec l’Etat il y a quasiment un an jour pour jour. »
Ses missions
« La tranquillité urbaine, c’est quelque chose qui se travaille en coopération étroite entre l’Etat, le commissariat central, et la collectivité, précisent Marine Dhaene, responsable de la BTU, et Richard Ménager, directeur de la prévention des risques et de la tranquillité urbaine à Brest métropole. Nos agents fonctionneront par trinômes et débuteront leur mission à midi jusqu’à 21 heures, en hiver, et jusqu’à 22 h 20, en été. Le tout du lundi au samedi, avec une possibilité d’être à poste le dimanche, suivant les événements. »
- La brigade est composée d’ASVP (agents de surveillance de la voie publique) agréés par le procureur de la République et formés.
- Ils assurent une présence dissuasive sur l’espace public.
- Ils disposent d’un pouvoir de verbalisation (stationnement, déchets, bruits de voisinage…).
- Ils assurent un lien plus étroit avec les habitants.
- Ils se déplacent en véhicules électrique (voiture, vélos…) et à pied
- Ils disposent de locaux non-ouverts au public et peuvent être sollicités par mail.
« La volonté, c’est bien qu’ils soient sur le terrain et pas dans les bureaux ! », analyse encore l’édile.
Une suite logique
« Avec cette BTU, estime de son côté Philippe Mahé, le préfet du Finistère, nous allons parvenir à une complémentarité entre la présence sur l’espace public et l’action, menée par les équipes de la Police Nationale. On veut des résultats à plusieurs niveaux : les violences intra-familiales et les stupéfiants. Nous sommes dans la suite logique de cette convention conclue avec la ville de Brest et qui doit permettre de renforcer la sécurité sur le territoire à l’horizon 2026. »
Une stratégie globale
« La BTU sera donc en contact direct avec le commissariat central, rappelle Yohann Nédélec, adjoint au maire de Brest en charge de la tranquillité urbaine. On veut qu’elle affirme une présence sur le terrain. »
Outre la création de cette BTU, la ville de Brest réalise actuellement de nouveaux locaux, dont un chenil dédié à la brigade cynophile de la Police Nationale.
En décembre, les premières caméras de vidéo protection seront mises en place pour le compte de l'Etat à des endroits-clés du territoire. Leurs images seront exploitées par la Police Nationale.
La ville travaille aussi au futur lieu d’accueil dédié à toutes les victimes, dont l’ouverture est programmée en 2023.