Du champ à l’assiette : la santé au menu

Publié le 10/07/2024

Pour la cinquième année consécutive, des habitants des quartiers prioritaires de la ville de Brest ont pu participer à des ateliers autour de l’alimentation. Une reconnexion appréciée aux plaisirs du bien manger.

Des hommes et des femmes dans un jardin
Quelques-uns des participants à l'opération Du champ à l'assiette se sont réunis, avec les porteurs du projet, pour clôturer l'année au Jardin de Prélude, à Guipavas. - ©Elisabeth Jard

Entre mars et juillet, quelque 70 habitants issus de structures de quartier, d’hôpitaux de jour et du Sato relais ont participé à l’opération Du champ à l’assiette à Brest. Une plongée dans les réalités de l’alimentation locale, saine et durable… et à portée de budget. 

Equilibre

« A Brest, nous avons fait le choix de proposer ce type d’ateliers aux habitants des quartiers prioritaires. C’est une spécificité brestoise, qui vise tout à la fois à donner à accès à une alimentation saine et durable, tout en travaillant sur le bien-être et l’inclusion », résume Fragan Valentin-Leméni, adjoint au maire de Brest en charge de la promotion de la santé physique et psychique. 

Pilotée par la Maison de la bio du Finistère, en partenariat avec la ville et Brest métropole, l’opération permet ainsi chaque année à des habitants de différents quartiers d’apprendre ensemble à mieux manger, plus sain, plus local, et souvent plus végétal, pour des budgets tenables. « Cette année, nous avons fait un atelier cuisine, monté un escape game dans les quartiers, visité des fermes… », souligne Marion Pfirsch de la Maison de la bio. 

Reconnexion

Objectif : reconnecter les habitants aux richesses alimentaires du territoire, pour les aider à mieux se nourrir. « Nous avons notamment visité la ferme Bodénès, qui participe au Cabas des champs. Pour les habitants qui achètent leurs produits par ce biais, c’était l’occasion de rencontrer ces producteurs dont ils achètent régulièrement les produits », poursuit la représentante de la Maison de la bio. 

Mohammed, adhérent du centre social des Amarres, à Keredern, confirme : « Pour moi, ça a été une grande découverte. Ici, j’ai appris à mieux manger, à varier mon alimentation à moindre coût… et depuis, j’adhère à Vrac 29 et au Cabas des champs », sourit-il. Martine, également habitante de Keredern a trouvé là un moyen de se soigner par l’assiette : « Pour moi qui suis diabétique, savoir cuisiner des légumes c’est important ! Et puis, aller rencontrer les producteurs, et voir le mal qu’ils se donnent pour leurs légumes… Ça donne envie d’utiliser les recettes ! »

Des habitudes durables

Terminée pour cette année, l’opération reprendra l’an prochain, forte de réels résultats. « Beaucoup apprennent à manger plus équilibré, à aller vers le bio et le vrac, à cuisiner des légumineuses vers lesquelles ils ne seraient jamais allés autrement », note Marion Pfirsch. Et les structures de quartier participantes prennent aussi le pli, en se fournissant de plus en plus en local, pour des menus plus équilibrés pour tous.