Réchauffement climatique, conditions météo clémentes qui s’allongent… : les raisons de la présence en très grand nombre d’étourneaux à Brest sont nombreuses. Et les interventions régulières d'effaroucheurs professionnels ont du mal à contenir ce flux migratoire naturel.
Venus d’Europe de l’est comme d’Europe du nord, les étourneaux causent une situation inédite cette année à Brest.
« Nous sommes en effet confrontés à une colonie beaucoup plus dense que les années passées, estime Xavier Hamon, adjoint au maire de Brest en charge de la salubrité. Ils ont trouvé refuge dans des arbres qui, en raison du réchauffement climatique, perdent leurs feuilles beaucoup plus tardivement. »
"Jamais vu une telle masse d'étourneaux"
Paul Johnson, de la Fauconnerie de Bretagne avec laquelle la ville de Brest travaille depuis l’an dernier, n’en revient pas, lui non plus : « Cela fait 43 ans que je suis fauconnier, et je n’avais jamais vu une telle masse d’étourneaux, ni à Brest ni ailleurs ».
Quelles conséquences ?
Estimés à une centaine de milliers, ces oiseaux grégaires induisent des conséquences évidentes : les espaces publics sont souillés, les voitures maculées, les chaussées rendues glissantes…
Pourtant, la Fauconnerie de Bretagne intervient tous les soirs de la semaine.
D’abord, à la tombée de la nuit, à l’aide de buses de Harris, rapace qui effraie les étourneaux. Ensuite, à la nuit tombée, à l’aide de dispositifs à ultrasons et lasers.
Les équipes de propreté de la ville mobilisées
La ville de Brest a signé un marché de quatre ans avec ces professionnels de l’effarouchement, sur la base de neuf semaines d’intervention, de novembre à mars, pour un coût annuel de 30 000 euros. « En plus de cela, nos équipes du service propreté interviennent à raison d’un ou deux passages par jour sur les secteurs identifiés », rappelle encore l’élu.
Pour autant, le fauconnier le dit : « D’habitude, nous n’avons qu’à intervenir en novembre pour juguler ce flux migratoire naturel. C’est, là aussi, la première fois que nous devons encore intervenir en décembre ».
Sites identifiés ou signalés
Les professionnels interviennent sur plusieurs sites en priorité, ainsi que sur d’autres secteurs sur signalements.
Les sites prioritaires sont :
- La place de la Tour d’Auvergne
- La rue Colbert
- Le secteur Denver-Dajot
- L’école Simone Veil et ses abords
- La rue Pierre Sémard
- Le square des Canneurs
- La rue Duchesse Anne
- Le parking aux abords d’Océanopolis