La cloche a sonné depuis bientôt deux mois dans les écoles brestoises et, à quelques heures des vacances de la Toussaint, l’heure est à un premier bilan. Regards sur les effectifs ou encore les évolutions dues au changement de prestataire en termes de restauration scolaire.
« Avec 185 primaires scolarisés en moins par rapport à la rentrée dernière, on pourrait s’interroger. Mais, dans les faits, on s’aperçoit que les effectifs sont largement stabilisés sur les dernières années », analyse Emilie Kuchel, adjointe au maire de Brest en charge de la politique éducative.
Au petit jeu de la baisse relative d’effectifs, le public s’en sort le mieux, avec uniquement 26 élèves “perdus”, contre 152 dans le privé et 7 en Diwan.
Au total, l’ensemble des écoles brestoises ont enregistré 10 822 inscriptions en 2022.
C’est l’heure de manger
- 6 000 repas sont servis tous les jours dans les cantines brestoises
- 78 % des élèves scolarisés dans les écoles publiques sont demi-pensionnaires
« Ce qui nous paraît, à nous, Brestois, une évidence, n’en est pas une au national. Il y a bien une forme de tradition de cette forme de pause méridienne dans nos régions », poursuit l’élue.
Reste que le prestataire en charge de la restauration scolaire a changé à la rentrée, « et qu’on sait que tous changements amènent ses difficultés et de nécessaires ajustements sur lesquels nous travaillons ».
Qualité et “végé”
Première évolution notable pour les demi-pensionnaires : le changement du nombre d’éléments constituant le repas. Il est ainsi passé de 5 éléments à 4 éléments, avec, au choix, un menu complet sans entrée ou sans dessert. Une manière de lutter contre la surnutrition et le gaspillage, puisque 600 kilos de nourriture sont jetés quotidiennement au niveau de l’ensemble des écoles…
Pour autant, les menus restent élaborés et validés par des diététiciens, et, surtout, basés sur une qualité inégalée dans les villes de la taille de Brest :
- 80 % de bio constituent les assiettes des enfants
- la volonté d’arriver, à terme, à 100 % d’alimentation durable est affichée.
Une volonté environnementale et éducative qui se retrouve également dans la hausse du nombre de repas végétariens servis : au lieu d’un repas par semaine, les demi-pensionnaires en ont désormais 3 par quinzaine.
« La pause du midi doit aussi être un temps d’éducation aux goûts, l’apprentissage d’une alimentation différente », rappelle Emilie Kuchel.
Solidarité, accessibilité
Alors que le coût réel d’un repas de la pause du midi se situe autour de 15 euros par enfant (comprenant l’encadrement par les équipes d’animation de la ville), 35 % des familles payent moins d’1,5 euro par jour dont 20% bénéficient de la gratuité.
Le tarif le plus élevé facturé aux familles est d’un peu plus de 5 euros. Une volonté de voir tout le monde profiter d’un repas sain, à laquelle la ville de Brest alloue un budget annuel de 4 millions d’euros.
30 ans d’aides aux projets d’écoles
130 000 euros par an sont attribués aux aides aux projets d’école, un outil mis en place depuis 30 ans par la ville de Brest. Ecoles publiques et privées peuvent en bénéficier afin de soutenir l’accès à la culture en leur sein.
A noter tout de même que la ville voudrait voir ce type d’activités se développer plus fortement dans ses écoles maternelles ou au niveau de ses filières bilingues… Appel aux artistes et/ou aux bretonnants !