Jusqu’au 20 mai, le centre d’art Passerelle propose deux expositions aussi différentes que fascinantes, dont l’une a été pensée par l’artiste résidence du Quartz, Betty Tchomanga.
“Prendre corps au monde”. C’est cette invitation que lance au public Betty Tchomanga, chorégraphe associée au Quartz, pour sa première expérience en tant que commissaire d’exposition.
Le centre d’art contemporain Passerelle et son directeur Loïc Le Gall ont en effet confié “les clefs” du lieu à la jeune chorégraphe, pour lui laisser le soin de concocter une exposition en écho au spectacle Leçons de ténèbres, qu’elle donnera dans le cadre du festival Dañsfabrik, les 2 et 3 mars, au Fourneau.
« Avec Betty Tchomanga, on ouvre le centre Passerelle à des personnes qui ne sont pas du milieu de l’art contemporain et qui apportent un angle nouveau sur la pratique », se réjouit Loïc Le Gall.
Des artistes rares
La chorégraphe, de son côté, a relevé le défi en invitant un grand nombre d’artistes portés par « la volonté de partir du corps pour réfléchir sur le monde ».
Entre photos superbes (Zanele Muholi), art abstrait rare (Torkwase Dyson) ou plasticien reconnu (Mathieu Kleyebe Abonnenc), l’exposition “Prendre corps au monde” prend aussi aux tripes.
Les questions écologiques, postcoloniales, féministes ou esclavagistes y sont traitées avec force et talent.
Lewis Caroll, es-tu là ?
A l’étage, place à une exposition plus “sucrée”, signée de la jeune Emma Sefferian et intitulée “Amours, marguerites et troubadours”.
Des tapis d’inspiration persane ornent les murs, dans un univers qui entraîne le public dans une sorte d’hommage à un conte coloré.